Auteur/autrice : Xavier Carrard

Le couloir nord-est de l’aiguille du Vélan était dans mon viseur depuis quelques années. Exactement depuis 2016 quand avec Alex, nous débouchions au sommet du couloir en Y du versant ouest et que nos regards se sont plongés dans cette pente magnifique en versant nord-Est. Mais à ce moment là, nous avions aucune idée si cette dernière passait au niveau des Séracs du bas.

Allobrogia, cette belle pente qui traîne au dessus de La Fouly, squattait depuis des années mes envies. Cette fin de saison est incroyable pour qui veut flâner encore un peu dans des beaux panneaux, raides, de préférence. Une belle façon de clôturer le mois d’avril et sa coutume de ne pas se découvrir d’un fil.

Allez savoir si c’est ma quinzième semaine ou la vingtième que je passe dans cette région du globe. Je ne cherche plus à compter ! Par contre j’ai toujours autant de plaisir à faire découvrir ces joyaux norvégiens à mes clients. Et quels panaches de sourires ce fût en ce début avril 2024. Les Lyngen restent un must si vous tombez avec des conditions similaires à celles que nous avons rencontrées.

L’histoire remonte à 39 ans et les photos sont de hier…. Pour les non initiés, c’est impossible à comprendre, je l’admets. Pour moi puis pour Jacques et Yves, cela nous a mis un petit coup derrière la nuque quand je me suis rendu compte qu’il y a 39 ans, je leurs demandais si ils prendraient un apprenti au magasin ?

Le classique couloir de la Tsa au dessus d’Arolla reste un must quand les conditions se présentent. Il peut avoir deux orthographes possible, mais il reste le même couloir : Tza ou Tsa ! 1600 mètres de dénivelé séparent votre point de départ à la sortie au sommet du couloir. Un longue montée pour un plaisir non dissimulé.

La trilogie des Balkans, c’est un peu le coin rêvé pour découvrir une infime petite partie de ces trois pays aux consonances exotiques. Avec une garantie, non pas de trouver à tout moment une bonne neige, mais bien de ne jamais, oh grand jamais, mourir de faim…