Un super enchainement de trois jours, sauvage et loin des foules: l’arête de la Frête de Saille au Grand Muveran, l’arête Vierge à la Tête à Pierre Grept et la traversée de l’arête de l’Argentine!

Cet enchaînement me trottait dans la tête depuis un moment. Habituellement, ces trois arêtes sont clairement trois courses bien distinctes: l’arête de la Frête de Saille au Grand Muveran, l’arête vierge à la Tête à Pierre Grept et la traversée de l’arête de L’Argentine. Didier n’est pas attiré par les 4000m ou les sommets prestigieux, il préfère les sommets moins parcourus et cela me ravi aussi. Dès que je lui ai parlé de cet enchainement il a été immédiatement motivé!

À défaut du départ initialement prévu depuis Pont de Nant, nous avons du partir d’Ovronnaz. Nous y avons gagné au change car la marche d’approche est plus courte de bien deux heures. C’est pas pour nous déplaire car arriver pas trop tard en cabane, ça veut dire que nous pourrons profiter des tartes qui sont souvent excellentes!

Cette arête de la Frête de Saille est bien complète car elle est composé de onze longueurs d’escalade suivies d’une super arête. Du sommet, l’itinéraire est moins difficile mais il faut rester bien attentif. Hop Hop Hop! Une bière, un Coca et deux tartes s’il vous plait!

Après un départ matinal de la cabane Rambert, il nous faut passer le Col de la Forcle avant d’arriver au col du Pacheu, point de départ de notre deuxième arête. Parce que aujourd’hui c’est l’arête Vierge à la Tête à Pierre Grept qui est au programme.

Mon premier passage sur cette itinéraire date de l’été 2006. Depuis, j’y suis revenu à plusieurs reprises, cette fois-ci est comme toutes les autres: nous y étions seul, quel plaisir!

Nous enchaînons les longueurs grimpantes, les rappels ainsi que les parties plus faciles et comme par enchantement nous arrivons au sommet. Pour la descente, ce n’est pas un petit chemin parsemé de pâquerettes… enfin pas tout de suite, il faut d’abord faire une ribambelle de rappels puis une petite glissade sur les fesses suivie d’une gigantesque marche dans un terrain lunaire puis enfin les pâquerettes que nous suivrons jusqu’à Anzeinde! Ouf!

Nous terminerons notre trilogie par la traversée de l’Arête de l’Argentine. C’est un long itinéraire où nous suivons une arête pendant environ sept heures. Nous pouvons profiter d’une super vue sur les voies qui débouchent du Miroir d’Argentine (le « big wall » des Préalpes vaudoises!).

Je ne vais pas vous décrire la course, tantôt ça grimpe, tantôt on marche et même que c’est magnifique. Venez voir par vous même… ou c’est volontiers que je vous y accompagne!