Parlez du Kosovo à un kosovar et dites lui que vous êtes Suisse, il connaîtra certainement un membre de sa famille qui vit chez nous, c’est une évidence ! La plus grande communauté Kosovar à l’étranger vit en Suisse !
Une autre évidence ; le Kosovo est un pays de ski, de découvertes et de paysages alpins. Le pays, pas plus grand que le département français de l’Isère, est composé de plusieurs chaînes de montagnes et d’une plaine où se trouvent les deux ou trois villes importantes.
Pristina, sa capitale est en pleine expansion immobilière, du coup cette ville est moyennement intéressante. Par contre, Pritzen et sa place piétonne a un charme certain. Au pied du massif de Sharr, cette petite ville mérite un détour. Ne serait-ce que pour certaines pâtisseries…
Le massif de Sharr fait frontière au sud avec la Macédoine et l’Albanie.
Lors de notre séjour, la neige avait passablement déserté les basses altitudes et les versants sud. Ce qui nous aura obligé à rester dans les versants nord du massif.
Le terrain de jeu est magnifique. Les altitudes sont abordables, les sommets flirtent avec les 2700 mètres et les courses avec les 1200 mètres de dénivelés. Par contre, il est facile de cumuler deux ou trois descentes dans la journée. Des belles traversées sont possibles ainsi que des boucles. Si l’enneigement le permet, la magie du ski au Kosovo, c’est ses forêts de hêtres. Un feuillu qui est nu en hiver. Elles sont clairsemées et donc très ludiques à skier.
Le Kosovo c’est aussi la garantie de ne pas rentrer plus maigre que le jour de votre départ !
Les plats sont conséquents, riches et variés. Les petits déjeuners imposants, les bières bonnes et visiblement les vins kosovar convenaient aussi à mon équipe de vignerons. Du moment que nous avions de la neige, un peu de ciel bleu, du vent, de l’ambiance en montagne et des caves à visiter, il ne pouvait rien nous arriver…
Le Kosovo à plusieurs petites stations de ski. Elles sont de vrais tremplins pour voir un peu plus loin, derrière la bosse…
Des combinaisons d’itinéraires incroyables au départ des stations de ski. La plus connue, Brezovica est déjà une destination de rider. Elle a tout pour l’être ! Le terrain, l’ambiance et ses horaires flexibles pour l’ouverture ! Entre 9 et 10h30 le matin et une fermeture à 15h30…. Soyez rapide dans vos courbes et transitions. 3 Euros la remontée et petit bar très cool à l’entrée de la station.
Un pays de rêve pour skier ? Oui, compte tenu des forêts, des pentes, des accès et de la gentillesse des gens. Un ou deux points à retenir : Dans les forets nous croisions régulièrement des traces d’ours ! Alors restez attentif si vous y êtes au coeur d’un hiver froid et sans nourriture pour les ours qui seraient en mauvaise hibernation…
Les loups habitent aussi ces lieux, mais nettement plus compliqués à croiser.
La très grosse déception et elle est de taille : Les ordures ! Il n’est pas rare de marcher sur une bouteille de vin ou un cornet en plastique qui se trouvent sous vos skis au moment de la fonte de la neige.
Le Kosovo doit impérativement prendre ce problème en main et de façon urgente !
Certes la neige était blanche et en quantité pour cacher la merde aux ours, mais le temps des Bronzés est révolu et nous irons pas à la mer cet été !
Le Kosovo est un très beau pays, fait pour les skieurs, peut-être que c’est nous qui allons leur donner le déclic nécessaire pour le nettoyer.
Je retournerai poser mes spatules dans ce massif. Ce terrain de jeu est incroyablement riche pour tous. Pentes, couloirs, arêtes et éperons jouent de nos sens. Comme dans plusieurs coins de la belle bleue, celui-ci donne envie d’y rester pour skier toutes les options imaginables !
Nous avons réalisé plusieurs traversées. Des « combines » à remettre les peaux deux ou trois fois dans la journée.
Des boucles de 1500 à 1700 mètres de dénivelés en cumulé et autant de plaisirs en descente. Les yeux qui trainaient vers toutes ces pentes qui devront attendre mon prochain passage pour que je vous en raconte encore plus.
Mais n’hésitez pas, venez avec moi lors de mon prochain départ !