L’Everest, le Lhotse, le Cho-Oyu étaient les géants qui nous ont fait de l’oeil pendant ce voyage dans le Kumbu au Népal. Il semblerait que beaucoup de jolies histoires qui font rêver les enfants, commencent par ; “Il était une fois”.

Il était une fois, lors d’une semaine à ski avec Anne et Jean-Baptiste, l’idée d’aller voir un peu plus haut et d’autres sommets que ceux qui entourent les Mosses, où se trouve leur chalet. Nous allons essayer de mener à bien cette histoire qui commence à nous faire rêver tels des enfants. Après quelques recherches nous voici fixé sur le Népal et le Lobuche-est.

Nous y voila enfin à Katmandou. Malheureusement Jean-Baptiste n’a pas pu se joindre à nous pour le voyage. C’est Gabi, une amie à Anne, qui nous accompagnera pour le trek uniquement, le sommet ne la fait pas rêver.

Pour ma part c’est mon cinquième voyage au Népal, mon dernier passage était en 2019 pour aller au Cholatse, aussi un sommet de la région de l’Everest. Je ne suis pas surpris par les paysages toujours aussi fantastiques mais plus par la modernisation de Katmandou, où de nouveaux bâtiments modernes remplacent les plus vétustes.

Nous avons passé une journée et deux nuits à Namche, le dernier gros village de la vallée, situé à 3500 mètres. Ce qui en fait un lieu parfait pour s’acclimater. De là, plusieurs solutions de treks s’offrent à nous : soit la grande classique qui consiste à aller directement au camp de base de l’Everest soit d’autres un peu moins parcourus. Nous avons choisi l’option qui consiste à aller à Gokyo et ces magnifiques lacs.

Nepal Lobuche-est avec Jérôme Gottofrey guide chez Helyum
La neige et les drapeaux nous rappellent que nous ne sommes pas aux Mosses.

Il est temps de scinder le groupe, Gabi et son guide Budha continueront de leur coté. Anne et moi partiront en direction de Lobuche. Avant de tenter le sommet, il nous reste trois jours de marche, facile….

Anne était allée, il y a plus de dix ans, au Kilimandjaro donc cet univers de la haute altitude n’est pas forcément familier pour elle. Pour moi non plus d’ailleurs , mais j’ai quand même quelques voyages en altitude d’avance sur elle ! Par conséquent, je sais à quelle sauce nous pouvons être mangé. Une chance pour nous deux, nous nous sentons merveilleusement bien. Le programme et le rythme de montée nous conviennent parfaitement.

Demain un départ bien matinal, Taschi notre Sherpa nous annonce que ce sera à 1h00… Ouille !!!! La météo annoncée sera superbe, le matin seulement.

Nepal Lobuche-est avec Jérôme Gottofrey guide chez Helyum
Sommet du Lobuche-Est.

Lobuche-est 6119m : Une journée comme nous les aimons, une météo incroyable, pas froid, pas de vent, des lumières et des paysages de fous et le mieux c’est que nous sommes seuls au sommet. Il y a trois autres cordées sur la montagne mais nous ne les croiserons que dans la descente. Merci Anne d’avoir avancé comme une fusée, c’est peut-être grâce à toutes les épices que tu rajoutes sur la nourriture. Grâce à ces piments, nous avons bien pu profiter de ce sommet uniquement nous trois… la grande classe !

Sur ces sommets classiques d’Himalaya qui sont proposés par les agences locales, c’est assez spécial, de devoir faire confiance à ces cordes fixes. Elles ressemblent plus à des cordes de balançoires qu’à des cordes auxquelles tu aimerais pouvoir tirer dessus les yeux fermés et non fermer les yeux pour oser tirer dessus. Bref c’est un sentiment que je n’ai pas vraiment apprécié.

Nepal Lobuche-est avec Jérôme Gottofrey guide chez Helyum
Nuptse et Everest en arrière plan.

Nepal Lobuche-est avec Jérôme Gottofrey guide chez Helyum
Retour au camp avancé Lobuche.

Nepal Lobuche-est avec Jérôme Gottofrey guide chez Helyum
L’Ama Dablam, peut-être une autre histoire

Dans ces voyages, surtout en altitude, nous ne savons jamais comment notre corps arrivera à s’adapter. Les paysages, les rencontres, le trek, sont des moments extraordinaires à vivre loin de notre petit cocon habituel. Quand tu arrives à atteindre le sommet ou le but du voyage, c’est la cerise sur le gâteau. De plus en plus, j’ai l’impression que ce risque de revenir sans le sommet vaut vraiment la peine d’être vécu. Bonne nuit les petits.

Merci infiniment Anne pour ta confiance et de nous avoir permis de vivre ce magnifique voyage.