C’est avec beaucoup de plaisir, que j’ai pu retourner faire la Frête de Saille au Muveran.

Il est vrai que de loin, cela ressemble plutôt à un tas de cailloux pas très stable, mais étonnement, on évolue sur près de dix longueurs sur un bon rocher dans une  belle ambiance montagne.

Attention, cependant, à toujours vérifier ce que l’on tient dans les mains, l’endroit n’est pas complètement aseptisé.

Le Muveran, frête de Saille avex Max

Depuis la prise d’eau à 1’514m sur le chemin de la Corniche, avec un départ matinal, c’est une course qui se réalise bien à la journée. Si toutefois les  près de 1’600m de dénivellation positive vous rebutent, il est toujours possible de scinder la course en deux et de dormir à la cabane Rambert.

Rééquipée en 2000-2001 par un collègue, cette dernière a été partiellement déséquipée par un autre collègue, surtout dans les premières longueurs. Et franchement le déséquipement n’amène pas une réelle plus-value à la voie. Je n’ai pas complètement cerné l’intérêt d’enlever un deuxième point à un relai par exemple. Probable «gueguerre» de clocher Vaud-Valais? Certains ont parfois trop de  temps à perdre. Peu constructif à mon goût. Aurait-il autant de courage et d’énergie à déséquiper l’arête du Hörnli…

Le Muveran, frête de Saille avex Max

Max sort de la partie raide

Malgré tout, avec quelques friends, cela se protège très bien et la faire en «grosse» reste toujours un vrai bonheur.

Nous étions seuls avec Max sur cette arête, ce qui reste par les temps actuels, un vrai luxe. Topo sur C2C  correct avec mention spéciale pour L5,L9 et L10, ambiance et plaisir garanti. Les longueurs les plus raides et plus grimpantes n’ont pas été à ce jour déséquipées.

Pas ou peu d’équipement sur la partie haute et plate de l’arête, mais les quelques ressauts à franchir se protègent bien avec quelques friends. La descente est signalée par des points et traits bleu-vert ainsi que de nombreux cairns, et suit une sente qui traverse la face sud d’ouest en est. Retour à la cabane Rambert avec une bonne tarte aux pruneaux accompagnée de crème : il n’y a pas de mal à se faire du bien !

Le Muveran, frête de Saille avex Max

Même après plusieurs répétitions, toujours le même plaisir

Côté matériel, avec une corde de 50m, il est possible de regrouper L5 et L6 et L7 et L8 moyennant un bref parcours corde tendue. Dix dégaines suffisent et un petit jeu de friends jusqu’au numéro 1 vous seront utiles. Le choix chaussure/chausson dépendra de votre aisance.

Tout comme le Pain de sucre ou la traversée des Perrons de Vallorcine, ce type de course est une bonne alternative par période de sécheresse lorsque les conditions en montagne sont moins engageantes ou en période automnale.

Bonne course