On prend les mêmes et on recommence: l’équipe du Grand Paradis de la semaine dernière repart ensemble pour gravir la pointe Dufour et plus si affinités… Cette fois, c’est Xavier, Loïc et Arthur qui auront le plaisir de guider ensemble leurs clients au sommet !

Nous partons coté italien du Mont Rose depuis la charmante vallée de Gressonay. Les remontées mécaniques nous permettent d’économiser pas mal d’énergie en nous déposant à seulement une bonne heure de la cabane Gnifetti perchée à 3600m. La cabane est une véritable fourmilière malgré les effectifs restreints liés à notre cher Corona, mais c’est pour ce désordre organisé que nous, bons suisses, bien propres en ordre apprécions les cabanes Italiennes. Un repas copieux et digne d’un bon restaurant nous empêche de dormir sur le ventre…

A l’approche des 4000m, des températures négatives et un petit vent bien présent nous forcent à mettre toutes nos fourrures, visons, peaux de lapins, tout y passe… et nous les quitterons pas jusqu’a 11h00. Ça caille!

Le lever de soleil nous offre des lumières incroyables, difficile de s’en lasser… Loïc nous vente encore une fois sa terre natale, le Valais, qui bénéficie d’un éclairage avant les autres.

Arthur dans « le making of »: recule encore un peu tu es trop près…
Fausto et son guide Loïc sur la Zumsteinspitze! Derrière eux: la pointe Dufour et le Nordend.

Fausto est aux anges ! L’altitude lui à joué un mauvais tour lors de notre dernière sortie mais cette fois plus rien ne l’arrête!

L’arête qui mène à la pointe Dufour est bien blanchie par la neige fraîche de la veille et le vent froid souffle toujours. Nous changeons nos plans, nous abandonnons la gloire du plus haut sommet Suisse/Italien, la pointe Dufour, pour nous transformer en chasseur de 4000. Cap sur la Signalkuppe !

Une demi-heure plus tard nous décrochons notre 2ème sommet en passant le porte de la cabane Margherita, le plus haut bâtiment d’Europe à 4550m. Nous buvons un thé chaud pour nous réchauffer et rigolons de nos visages bouffis par le froid et de nos yeux rapetissés et tout brillants à cause de l’altitude. Promis c’était que de la verveine !

Sur le chemin du retour nous effectuons un crochet d’une petite heure pour gagner notre 3ème sommet la Parrotspitze à 4430m.

La pointe Parrot offre une traversée d’arrête en neige très esthétique. Effilée juste comme il faut. Son coté sud plonge à pique sur l’Italie tandis que son coté nord donne sur le Grenzgletscher qui s’écoule vers Zermatt.

Un dernier détour d’une demi-heure nous gratifie du 4ème et dernier 4000 de la journée, le Ludwigshöhe à 4340m. Cette fois-ci pas de photos, on a pas sorti l’appareil. Trop blasé l’équipe…

Cette partie du Mont Rose permet de faire pleins de combinaisons faciles de plusieurs 4000 en fonctions des conditions, de la météo, de sa forme physique et des envies. Ceux que nous avons parcourus sont techniquement facile mais nécessitent quand même une bonne technique de cramponage en cas de neige dure ou de glace.

PS: la banlieue c’est Mont Rose !