La Bolivie n’était pas la destination initiale. Comme beaucoup de projet, celui là a vécu passablement de changement en trois ans de préparation.

Trois ans, car avec cette équipe exceptionnelle, il faut plusieurs discussions avant d’obtenir un avorton de programme…. Sur une heure de palabre, un maximum de 10 minutes sont consacrées au développement du voyage, lui-même… Alors quand le projet initial était le Cho Oyu et ses 8200 mètres, que nous avons réalisés pas moins de 6 réunions et passés de l’Asie à l’Amérique du Sud, puis de 2 mois à 1 mois de voyage car certain devaient terminer un MBA ou poser plus de parquets ! Une fois tous ces facteurs gérés, j’ai pu orienter ces 30 jours de voyages sur le réçit conté ci dessous  !

Bolivie, metier à tisser

Découverte des coutumes locales. tant productives que…

Bolivie, repas chez l'habitant. carrard Xavier

gustatives… Repas chez l’habitant ! Le règne des patates douces ! Alain, Tim, Baldo et Claude exposent les papilles à de nouvelles sensations.

La Bolivie ! L’option Bolivienne est sortie gagnante des sondages et surtout des statistiques météorologiques des mois de septembre et d’octobre.

Avec en plus, un crochet en fin de voyage par Quito et son pays d’adoption, l’Equateur, pour réaliser le sommet le plus haut du globe ! Le Chimborazo ! Et oui, si vous partez du centre de la terre, le « Chimbo » pour les intimes, dépasse l’Everest ! A chacun son Everest, paraît-il !

En Bolivie, Débarquer à 4000 mètres à La Paz, plonger dans les 1000 mètres de dénivelés qui séparent le haut du bas de la ville est simplement impressionnant. Il est 2 heures du matin et la cuvette illuminée de cette mégapole nous donne presque froid dans le dos. Les alentours sont bruns sables et l’ambiance minérale est pesante. Des télécabines flambants neufs parcours les points cardinaux de la capitale. Une ville ou règne le « bordel organisé » !

Après 2 jours de mise à niveau pour toute l’équipe, notre route vers l’acclimatation et la réalisation de quelques beaux sommets à commencé au bord du lac Titicaca. Une mer intérieur tellement ce dernier est gigantesque. De petits sommets bordent ses rives . Notre acclimatation prend bonne forme à la cime de certain d’entre eux.

Deux jours de découvertes : Repas et vie chez l’habitant, découverte du métier à tisser local et des rives du lac !

Les « vacances » se terminent avec un retour au projet de base : La haute montagne !

Une approche, sous forme de trek de trois jours pour rejoindre la base de notre premier sommet, le Pic Austria et ses 5340 mètres.

Un première ascension vraiment tranquille mais qui a le mérite de donner confiance à toute l’équipe. Une journée magnifique ! La traversée du Pic Austria se déroule sous le regard du Condoriri, célèbre sommet et « condor » minéral de Bolivie. A son pied nous avons passés une petite nuit avant de partir vers le Pequeño Alpamayo, 5370 mètres :

Un départ mode trail…. pour enfin, au glacier, reprendre un rythme digne d’une belle ascension en altitude….

Bolivie, Pequeno Alpamayo. Carrard Xavier

Alain et Baldo sur l’arête d’accès au Pequeño Alpamayo.

Le Pequeño Alpamayo est une superbe ascension ! Elle ce déroule entre de belles pentes et une arête finale esthétique. Quelques pas en rocher, suivit de petites longueurs en glace, le tout pour coiffer un sommet en neige.

L’acclimatation de l’équipe est excellente, du coup nous sommes partis vers un sommet réalisable en traversée. Le Janq’Uyu ! Un camp de base fort agréable, venté à souhait pour sortir le kite qui volait dès que possible ! La traversée elle-même aura certainement été une de nos plus belles journées ! Ambiance unique, rocher excellent, conditions de neige hors normes avec des cordées toutes en forme et, une fois est coutume…. Personne !

Pequeño Alpamayo et nos cordées engagées.

Les différentes cordées de l’expédition, sur le retour du Pequeño Alpamayo.

Au centre de la cordillère Royale, le Janq’Uyu est un belvédère naturel. La vue sur l’Illampu, le Chachacomani, le Huayna Potosi et l’Illimani est imposante de sagesse. Des géants boliviens qui donnent vraiment envie d’y poser nos crampons !

Cela tombe bien, après cette traversée, nous avons rejoins le camp de base du sauvage Chachacomani. Une magnifique montée au camp 1 permet de prendre connaissance de notre projet. Camp 1 luxueux à 5500 mètres. Repas gargantuesque et départ matinal conditionnent nos 24 heures en altitude. Un levé du jour à 5900 mètres, sous le sommet du Chachacomani, embrase tout les versants Est de la royale. Magie de l’altitude. 6074 mètres, l’équipe complète au sommet, moment unique, Tim collectionne ses nouveaux records d’altitude ! Un retour à La Paz la même journée, nous aura un poil décalqués… Deux jours dans la capitale suffisent pour nous motiver à reprendre le chemin de l’altitude !

Bolivie, Traversée du Janq'uyu

Lors de la traversée du Janq’Uyu. Granite parfait. Nous étions seuls au monde !

Bolivie, montée au camp 1 du Chachacomani. carrard xavier

La montée au camp 1 du Chachacomani. Nos mules portent les repas 5 étoiles que nous avons mangés durant cette expédition….

Bolivie, sous le sommet du Chachacomani. xavier carrard

Levé de soleil sous le sommet du Chachacomani (6074 m.) La cordillère Royale entame une nouvelle journée !

L’Illimani, ses 6462 mètres et sa silhouette massive depuis La Paz est un réel coup de foudre pour toute l’équipe ! Feu ( je croyais pas si bien dire…), nous reprenons la route vers ce géant.

Camp de base agréable ! La montée au camp 1 est déjà plus alpine et une ambiance sévère s’installe gentiment… Elle s’ancre tellement bien qu’à 23h00 la neige tombe, suivie d’un orage d’une rare puissance. Pas de vent, tant mieux et tant pis…. Le vent aurait certainement poussé l’orage plus loin ! 2 bonnes heures de baston général, des flashs suivit de déflagrations immédiates nous laissent même pas le temps de compter jusqu’à…1 !  Les 50 cm de neige plus tard, imposent l’annulation du projet Illimani et le retour vers La Paz ! Une descente épique vers le camp de base est entamée à 7h00 du matin. Nous arriverons à 21h00 à La Paz….

Camp 1 Illimani, expédition Bolivie helyum.ch

Le camp 1 de l’Illimani, avant le déluge… ( 5550 m.)

Camp Illimani après la tempête. Nuit d'orage et éclairs intense.

Même camp, après le passage de l’orage et du front de la tempête….

La Bolivie prend fin sur une note de reviens’y ! L’Illimani manque à l’appel, mais les flancs de ce géant auront certainement apportés, en une nuit, autant d’expériences à l’équipe, que si nous avions foulés ses 6462 mètres. Les arceaux des tentes font ils cage de faraday,  Tim ??

De La Paz, nous avons rejoins Quito et la seconde équipe qui avait déjà commencé son acclimatation sur les volcans et dans les bars du coin. Dont le fabuleux Cotopaxi ( Bar ou Volcan ???)

L’objectif commun des deux groupes est largement connu… LE sommet le plus haut de la terre ! Le Chimborazo…

Vu que les principes d’acclimatation des deux équipes furent légèrement différents, une mise à niveau sur les pentes du Carihuairazo et ses 5120 mètres était obligatoire. Au retour de ce semi-marathon, le team kite c’est offert une session de vols exceptionnelle durant la sieste du team apéro…

Ultime objectif du trip, le Chimbo. Quel drôle de sommet ! Un refuge à 4800 mètres accessible en voiture, des dortoirs dignes des gros refuges des Alpes, froids et impersonnels et un levé à 22h30 ! Très loin de ma conception de « l’expédition » ! Que cela ne tienne, il est 23h15, les étoiles brillent et il reste 1500 mètres de dénivelé pour rejoindre l’un des sommets du Chimborazo.

Au dessus de 5500 mètres, après le col du Castillo, nous avons eu vraiment froid. Cela faisait quelques années que je n’avais plus marché avec mon primaloft et ma veste duvet par dessus ! Ma cordée et celle de Hugo, un guide équatorien, arrivons au sommet de nuit ! Il est 4h15 ! Hijo de puta ( en français dans le texte ), pourquoi nous lèvent-ils aussi tôt ! La cordée de Hugo profite de cette arrivée matinale pour traverser vers le second sommet. Moi et mes deux compères congelés prenons la poudre d’escampette…. Lors de la descente des pentes finales, nous croisons la troisième cordée qui foulera le sommet une heure et demi après nous, au soleil au moins !

Equateur, sous le sommet, carrard xavier

Cento, sous le sommet du Carihuairazo ( 5120 m.), l’équipe arrive tranquillement, nous serons tous sur ce sommet.

Equateur sommet du Chimbotazo. Helyum.ch

Pierre-Yves et Baldo au sommet du Chimborazo. La nuit englobe encore les terres andines.. Fallait pas marcher si vite…

Quelques heures  et l’envahissement du refuge par des touristes plus tard, notre équipe est au complet et nous filons vers Baños, ses bains, ses restaurants, sa chaleur, ses massages et sa rue nocturne incroyable !

Une fin de voyage partagée avec un peu de mountain bike, un peu de grimpe, beaucoup de repas gargantuesques et d’apéros à rallonges. Je vous le donne en mille ; personne aura perdu de poids en un mois entre 4000 et 6000 mètres….

Récapitulatif des deux destinations, Bolivie et Equateur :

Impossible de compter le nombre d’apéros et de calories englouties…. Cependant,

L’équipe et les sommets de la Bolivie :

Alain, Tim, Pierre-Yves, Baldo et Claude.

Pic Austria 5340 m. / Pequeño Alpamayo 5370 m. / Janq’Uyu 5550 m. / Chachacomani 6074 m. / Tentative avortée au camp 1 de L’Illimani 6462 m.

L’équipe et les sommets de l’Equateur :

Jin, Sabrina, Cento, Fred et Thibaut

El Corazon 4780 m. / Iliniza Nord 5125 m. /  Raminahui 4640 m. / Cotopaxi 5897 m.

Les deux équipes ensembles en Equateur : Carihuairazo 5120 m et Chimborazo 6242 m.

Une belle moissons de sommets andins et une belle brochette d’allumés… Une seule phrase : Nous repartons quand ???

Merci à vous tous, c’était unique !