La Pointe d’Amont et son magnifique éperon nord est une grande classique dans le choix des belles courses chez Helyum. Cette fois-ci, ce fût un parcours de Xavier ( 9 ème passages ), Philippe ( 4 ème passages ) avec Arnaud et Bertrand.

Une montée au refuge de la Selle qui est malheureusement déjà fermé, suivie d’une nuit au refuge d’hiver heureusement fort confortable. Cela nous aura déjà plongés dans une ambiance magique.
Nous étions 7 au total dans le refuge d’hiver. Une soirée agréable avec, ce n’est pas souvent le cas, pas une minute de froid ! Un repas festif, merci aux portages de Bertrand et Arnaud. Des réchauds qui ronronnaient, merci aux portages des guides….
Une exceptionnelle soirée.

Refuge d’hiver de La Selle. Bertrand aux fourneaux….

La Pointe d’Amont et son éperon nord sont face au refuge. Ils vous appellent littéralement à la visite du lendemain….

Depuis peu, il existe une nouvelle approche au niveau du glacier. Cette dernière est vraiment agréable et vous économise un peu d’énergie. Elle consiste à rejoindre le petit éperon central du bassin, pour le remonter, facilement, jusqu’à la base du glacier. ( voir trait rouge )

Trace rouge = Approche / Trace bleu = Ligne d’ascension

Au sommet de l’éperon d’approche, vous pouvez tranquillement chausser vos crampons et en 15 minutes de chevilles tordues et de cramponnages, vous rejoindrez la rampe d’attaque !

En ce 14 septembre, le glacier était sec, la rimaye passait très bien. Un court passage de deux mètres en descente, permet de rejoindre la vire d’attaque. Le grand luxe ! La suite fût que du bonheur. Rocher juste à la bonne température. Dès la sortie de l’astre, nous avons quittés les polaires et grimpés en manches courtes…. Cela reste un versant nord à plus de 3000 mètres…. Qui ne crois pas encore au changement climatique ?
Cela ressemblait furieusement à des conditions rencontrées au Cervin un fameux 15 septembre 2003 !

Philippe attaque le premier ressaut de l’éperon.

Bertrand, notre fournisseur en pique-nique nous avait concoctés un réel festin. Du coup, l’horaire de l’ascension à pris un peu de plomb dans l’aile !

Qu’importe, les pauses étaient fortes agréables….
L’omelette à l’arrivée au refuge du Soreiller, aura complété cette journée de fin gourmet !
Oui, l’éperon de la Pointe d’Amont ce déguste !

La Pointe d’Amont reste une des plus belles façons de rejoindre le refuge du Soreiller. L’itinéraire, ouvert en 1932 est audacieux, si vous vous projetez à cette époque ! Imaginez-vous durant les trois longueurs du second ressaut, attaché à la taille avec une corde en chanvre….

Philippe dans la très belle longueur en 5 du second ressaut

Au col, un dernier pique-nique royal avant la traversée vers l’Aiguille central du Soreiller. Du sommet de cette dernière, la descente s’effectue sur son arête sud. Un rappel de 30 mètres est obligatoire. Sinon, le reste de l’arête s’effectue en désescalade.
Nous sommes restés au Soreiller, pour réaliser une voie dans la Dibona le dernier jour.

Arnaud sort de la longueur en 5 du second ressaut.

Trois jours exceptionnels dans une ambiance bien spécifique au massif des Ecrins : Sauvage et sans bruit.

Le Gypaète qui nous survolait au Soreiller était bien de notre avis !
Le deuxième soir au Soreiller, nous étions plus de 70 personnes…. Le calme olympien de la Pointe d’Amont a basculé vers la cohue olympienne habituelle de la « Dibo » !
Nous tenons à relever ici même que le service au refuge du Soreiller, fût exceptionnellement bon et de qualité, malgré la surpopulation du moment ! Bravo à Marielle et Quentin !

Au col Philippe et Bertrand nous auront préparés la table…..