Voici une histoire de belle motivation, d’improvisation et de collaboration.

Le programme pour cette sortie était simple: se faire plaisir et reprendre contact en faisant la première course d’alpinisme de la saison pour Giovanni et Luc. Pour eux l’objectif du mois de juillet, c’est la Dent Blanche. Je voulais les tester un peu en faisant du mixte avec ces deux artistes. N’ayant qu’une journée à disposition, j’avais prévu d’aller à l’Hohlaubgrat à l’Allalin.

Cet été est un peu différent et les remontées à Saas Fee n’ouvrent que mi-juillet. Il faut donc trouver une autre idée, les deux loustics aiment les 4000 et leur hôtel à Saas Fee est déjà booké pour la veille au soir, pas facile… C’est à ce moment que l’idée que Jérôme m’avait soufflée il y quelque temps me revient à l’esprit. Mais bien sûr! Le Lagginhorn! Et pour pallier au problème des installations fermées: le vélo électrique!!! Giovanni y avait également pensé, Luc et lui sont ravis, c’est parti!

Grâce à Hefti Sports, que je remercie, je loue trois vélos électriques et à 3h30 je quitte Leysin pour aller rejoindre mes compères à Saas Grund. L’ambiance s’annonce grandiose: Luc n’a pas dormi, Giovanni déborde d’énergie et un joli plafond de brouillard bien humide nous enveloppe. Nous quittons le parking à 5h50 pour attaquer les 2400 mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet.

Giovanni fait parler toute la puissance de sa bécane

Un vrai bonheur ces vélos, nous montons comme des fusées, en pédalant juste ce qu’il faut pour chauffer nos carcasses. En un peu plus d’une heure nous sommes 100m sous la Weissmieshütte. Nous lâchons nos fières montures, enfilons nos guêtres et commençons à marcher. Rapidement la quantité de neige augmente et malheureusement elle ne porte pas.

Comme reprise j’ai connu plus reposant. 1400m à tracer avec de la neige jusqu’aux hanches me plonge dans une ambiance géniale. Nous sommes seuls sur la montagne, pas une trace et pour atteindre le sommet va falloir se sortir les pouces! Une vraie petite expé à la journée.

Nous arrivons au sommet à 13h30, épuisés mais heureux. La descente est une rigolade avec la trace. Dès que l’on peut, on se met sur les fesses et on se laisse glisser presque sans efforts. Autour de nous, avec la chaleur, les avalanches grondent, l’ambiance est magique. Nos traces de montée nous ramènent rapidement à nos montures. Sur la route on se fait un peu secouer dans les gros cailloux mais quel bonheur de pouvoir perdre de l’altitude aussi vite et presque sans effort.

À 16h30 nous sommes en bas. Bravo les gars et vivement la Dent Blanche! On reprend les vélos?