Un sommet que les guides Helyum apprécient!
Avec Giuliano on se connait depuis longtemps. C’est un de mes premiers clients. On s’est rencontré dans le massif du Mont-Blanc pour faire de la goulotte et la mayonnaise a pris. Jusqu’à cette année nous faisions essentiellement de la glace ensemble. Cet été il m’a demandé de faire une belle course d’alpinisme avec moi.
Mittellegigrat en trois jours
L’Eiger est un grand rêve pour Giuliano, avant de faire une autre voie sur cette montagne, je lui propose de la traverser en trois jours en passant par l’intégrale de la Mittellegigrat. Les dates sont bloquées et on croise les doigts pour que les cieux soient cléments avec nous. Pour ce genre de longues d’itinéraires il faut un temps stable, une arête plus ou moins sèche et des températures pas trop fraîches. Nous aurons un temps stable…
La première journée consiste à monter au bivouac de rêve de Ostegg par une petite via ferrata, rien de bien sorcier. L’emplacement du refuge est magique, posé sur un petit promontoire herbeux, orienté plein ouest. Nous bénéficions ainsi d’un splendide coucher de soleil.
Le lendemain l’itinéraire suit une sente abondamment cairnée. Puis l’aventure commence. Les jours précédents il avait bien neigé dans le coin et étant déjà mi-septembre, la neige n’a pas tellement fondu. Le tracé devient plus compliqué à suivre mais l’ambiance est bien là, Giuliano aime le mixte, ça tombe bien!
Finalement l’arête se révèle plus sèche que le début de la voie et en début d’après-midi on se retrouve à Mitteleggihütte. En lieu et place du petit bivouac-boite-de-conserve, on a la bonne surprise d’apprendre la venue de la gardienne par hélicoptère. Notre souper se révèle délicieux et bien plus copieux que ce que nous avions prévu et nous dormons sous des couettes ô combien plus confortables que les couvertures piquantes à croix rouge.
Le troisième jour consiste à rejoindre le sommet de l’Eiger par l’arête ouest (la Mittellegigrat) puis d’en descendre par l’arête sud, de passer au Mönchsjoch et d’aller prendre le train au Jungfraujoch pour regagner Grindelwald.
Nous quittons la cabane crampons aux pieds et les garderons jusqu’au train. Malgré des conditions bien mixtes on s’éclate. On fait même une longueur en glace, pour nous rappeler nos périples hivernaux.