À quelques encablures de la Méditerranée, de Béziers et de l’Étang de Thau se dresse fièrement un petit massif bien singulier: le Caroux. Son altitude modeste, son climat original, son aspect sauvage et son gneiss de grande qualité ont tout pour plaire. Et le Caroux a déjà très tôt attiré les plus grands: Robert Flematti et René Desmaison entre autres.
Les températures glaciales de fin octobre ont eu raison de nos rêves pyrénéens avec Sophie. Qu’à cela ne tienne: on fera notre « Tour de France » à nous! Après quelques journées magnifiques dans les mythiques gorges de la Jonte, on met le cap vers ce petit massif où je n’avais jamais mis les pieds et qui, pas conséquent, pique un peu mon intérêt!
Qu’on se le dise tout de suite: vous ne trouverez pas ici des faces verdonesques, des fissures chamoniardes ou des trous céüziens. Mais vous trouverez de la solitude, une atmosphère calme, du rocher sain et des itinéraires sauvages. Pas pire, comme ils disent.
Dans les grandes lignes, il y a au Caroux des itinéraires rocheux allant de la course d’arête facile (à parcourir en « corde courte »), à la longue voie « terrain d’aventure » de plusieurs longueurs (sans points d’assurage en place). Avec des cotations d’escalade qui vont principalement du 3 au 6b. Les arêtes ne sont pas interminables et les longues voies dépassent rarement 200 mètres. C’est du « soft », mais c’est aventureux.
Vous y trouverez des itinéraires rocheux allant de la course d’arête facile à la longue voie « terrain d’aventure ».
Certaines descentes sont dignes d’itinéraires alpins! Je pense par exemple au retour de l’Aiguille Déplasse. Faire l’arête des Charbonniers et poursuivre sur la SW de Déplasse est un passage obligé si vous venez dans le Caroux, la ligne est splendide! Une fois au sommet, la course débute… Il vous faudra avoir préparé précisément votre descente, sous peine d’un retour bien plus long que l’ensemble de l’ascension.
Nous y avons également fait de belles longues voies qui entrainent à merveille la pose de coinceurs. Tout y est: recherche d’itinéraire, gestion de l’engagement, choix de l’assurage,… Avec des longueurs d’escalade parfois magnifiques! Le « Sabot Desmaison » est chouette dans ce registre.
Au vu de tout ceci, je trouve ce massif absolument idéal comme terrain d’entraiment. Vous y trouverez tous les ingrédients d’une course alpine… à dose homéopathique, donc avec moins d’engagement. Apprendre à évoluer « corde courte », construire son relai, préparer minutieusement son itinéraire, être attentif aux approches et aux retours: autant de thèmes dont l’étude et l’entrainement ont toute leur place au Caroux!