J’avais depuis pas mal de temps une grosse envie d’aller découvrir cette nouvelle région dans le sud-est de la Turquie. D’autant plus qu’un ami, Lilian, m’avait conté toute la beauté du coin et toutes les superbes possibilités à skier.  Confirmé dernièrement par un collègue et ami, Adrien, donc c’était parti!

 

Le tour du Demirkazik, 3757 m, est une  course classique du coin

 

J’ai alors proposé ce voyage à Jacques avec lequel j’avais déjà été en Alaska et de multiples fois en Norvège. Ce dernier, d’ailleurs connait très bien la Turquie après avoir fait plusieurs séjours sur Ayder. Cette fois, pas d’hélico, on collera les peaux.

Si ce grand pays a souffert ces dernières années d’une chute du tourisme suite à des problèmes internes, il augmente à nouveau progressivement au grand bonheur des habitants et prestataires avec lesquels j’ai eu la chance de travailler. Ils sont réellement contents de nous accueillir et leur services sont simples et vraiment bons. Beaucoup de disponibilité et de gentillesse et toujours aux petits soins avec leurs hôtes. Nous n’allons pas nous plaindre d’être chouchoutés.

Après un départ un peu cahotique de Genève: quasi 3h pour checker les bagages, passer le contrôle de sécurité et embarquer, 1h de retard du vol et finallement correspondance à Istanbul ratée avec de surcroît un peu de neige sur le tarmac turc, bref, près de 20h pour arriver à bon port…

Merci l’Aéroport INTERNATIONAL de Genève Cointrin, grosses prétentions, prestations de m….

Ce petit couac n’a en rien entaché notre bonne humeur avec Jacques et après un petit somme de 3h, nous sommes sur les skis pour chatouiller les pentes du Kizilinbasy Tepe 2944m , histoire de se mettre dans le bain.

 

Le lendemain, météo toujours au beau fixe, nous avons fait une très belle boucle en passant par le Kuçuk Alaça (3350m, 1650m D+). L’itinéraire suit de superbes vallons entre des falaises jaunes ocres et nous offre des panoramas sur le plateau anatolien vraiment bluffants. Seul bémol, les distances à parcourir sont bien là et nous avons « mangé » du kilomètre. La descente passera par un autre vallon toujours aussi sauvage et un petit couloir pas trop raide mais qui nécessite de bonnes conditions d’enneigement.

Jacques remonte les dernière pentes du Kuçuk Alaça. Il faisait un peu chaud…

 

Jacques à l’entrée du couloir. Cela donnerait presque envie

La bonne période pour se rendre dans ce massif pour le ski de rando est assez courte. Mi février, mi mars. Si vous y allez trop tôt, le risque d’avoir trop de neige sur les pistes d’accès en 4×4 vous obligera à mettre les peaux assez bas et ainsi d’augmenter les kilomètres à parcourir. Plus tard, il vous faudra mettre les skis sur le sac et porter sur les premiers centaines de mètres de  dénivelé.

 

Adem, notre chauffeur et un peu père, roi du tout terrain et roi du kebab post-rando

 

Les  2 jours suivants,  météo cotonneuse sans trop  de vent,  nous avons joué à cache cache avec Hélios dans la Vallée de Maiden au nord et dans le vallon de Parmakkaya. Un peu de neige fraîche sera au rendez-vous.

 

Vallée de Maiden, unique course fait en compagnie d’Adrien et ses clients

 

Vallon de Parmakkaya et son doigt… emblématique.

Jeudi, les choses se corsent un peu, une belle dépression s’est creusée au dessus de nous et nous avons pris pas loin de 40cm de neige avec pas mal de vent.

Vendredi , retour du grand beau, mais ça « whoum » dans tous les sens et L’Emler (3723m) tant attendu ne va pas nous laisser passer. Dommage, un peu de frustration mais une réelle envie d’y retourner car la montée dans son vallon est splendide.

 

Fichtre, où est la piste?

Ce massif regorge d’itinéraires grandioses à skier comme par exemple la descente sud du Karasay et de l’Eznevit avec pas loin de 1500m de pente régulière. En condition moquette, que du bonheur.

C’est sûr, ce voyage sera au programme l’année prochaine et je me ferai un plaisir de vous y guider.

Philou