Il y a quelques semaines, nous étions dans le Vercors avec Mathilde, Silvana, Xavier et Yann. Trois belles journées à grimper et à partager de beaux moments les cinq. Yann avait une petite idée dans la tête: « Allez! On va à la Grande Cournouse! ». Nous voilà partis pour une magnifique journée sur une des plus belles parois calcaires du Vercors.
La Grande Cournouse, c’est une belle falaise qui fait rêver grimpeur et équipeur. En 2004, Jacques Aimard et Thierry Bienvenu ouvrent C’est encore Nouse dans cette face raide au rocher magnifique. La cotation est donnée 7b maximum, 6b+ obligatoire (grâce à un équipement irréprochable). La voie s’accède en une petite heure de marche et le départ se trouve relativement bien, même si le nom n’est pas écrit à son pied: il y a un « N » gravé avec sur le rocher et une corde noire est passée en lunule au départ, quelques dizaines de mètre à gauche de la voie « Humour » (ce nom est écrit sur le rocher).
La première longueur, un très joli 6b+, se termine au pied d’une vire herbeuse. On remonte la vire pour venir buter contre le départ de la 7a, un peu à droite de l’axe d’arrivée sur 6b+ (juste à droite d’un gros bloc posé au pied de la face sur lequel il y a un spit). De bleu c’qu’elle est belle cette deuxième longueur: une dalle raide avec de belles réglettes franches tous ça sur un sublime rocher gris bien compact!
L3 nous offre un peu de repos même si le 6a n’est pas donné et l’enchainement avec L4 en 6c+ entame un peu les bras. Mais les longueurs les plus dures nous attendent. La cinquième longueur part d’un relai pas très confortable sous un toit… c’est Yann qui s’y colle et il enchaine avec brio la longueur clé de la journée: L5, un 7b avec un départ bloc pour finir dans un joli dièdre qui demande encore bien de l’énergie!
Ce n’est pas fini! Il faut encore serrer les dents pour les deux longueurs en 7a qui suivent. Mais l’escalade est tellement belle sur ce rocher quasi parfait qu’on oublie presque notre mal aux bras et aux pieds.
Les deux dernières longueurs sont plus faciles mais la fatigue et le soleil ne nous facilitent pas la tâche. Le 6b+ nous offre une ambiance de fou avec une traversée sur de belles gouttes d’eau au dessus d’un toit.
Cette voie nous offre un plaisir fou jusqu’à la dernière longueur. Dur de trouver une longueur moche dans cette voie. Hormis le relai de L5 (où on est pas au top pour assurer) et la transition entre L1 et L2, cette ligne est de toute beauté et fait certainement partie des plus belle voies de ce niveau dans le Vercors. Une fois au sommet de la voie, il faut compter environ 1h30 pour redescendre à pied par un joli sentier.
Cette journée est spéciale à mes yeux car la recette d’une belle ascension se fait essentiellement grâce à son partenaire de cordée. Un énorme merci à mon collègue et incroyable copain Yann! Sans toi ce voyage n’aurait pas été si mémorable! Vivement la suite de nos aventures!
Un bel automne à tous!
Loïc