Bien en évidence au fond du Baltschidertal, le Stockhorn se démarque par son beau pilier sud de granit. L’approche est relativement longue et décourage passablement de grimpeurs… mais du coup: tranquillité garantie!
Une longue approche mais une course qui ne déçoit pas.
Pour fêter ses 40 ans, rien de mieux qu’une belle sortie en montagne pour Christian. Grimpeur confirmé, il est aussi un grand amoureux de la montagne et des grands espaces. Le Stockhorn était la course idéale pour lui car l’arête des cinq tours offre de magnifiques passages en escalade mais demande aussi d’avoir une bonne expérience en montagne pour l’itinéraire et les maniements de cordes afin de pas trop perdre de temps.
Bivac du Stockhorn avec la vallée de Saas Fee et Zermatt en face.
La montée au bivouac se passe sans problème et elle est très bien indiquée, attention au couloir avec les cordes fixes où le casque est fortement recommandé. Du haut de ce couloir, on arrive sur un magnifique plateau de rocher et d’herbe, endroit même où se trouve le charmant bivouac. On se retrouve seul au refuge avec Christian. Le bivouac est bien garni en eau, Coca, bière et nourriture. Pour avoir accès à ceci, il faut s’organiser pour prendre la clef à l’hôtel Bahnhof à Ausserberg. Le départ de l’arête se trouve à 15 min de marche du bivouac, un rêve!
On sort du lit et on grimpe.
Dès la première longueur, on se rend compte de la splendeur de la course. Un granit compact avec de belles dalles fissurées. Les tours sont très bien équipés, un mixte de spits et de pitons mais aussi d’innombrables béquets. L’itinéraire est assez évident même si il faut parfois chercher un peu lorsque l’équipement se fait rare.
La deuxième tour avec son magnifique dièdre.
Le soleil arrive vite et grâce à ces journées de canicule nous n’avons pas eu froid et nous avons même profité de grimper en t-shirt. Pour rejoindre les sommets et les brèches suivantes, on doit soit faire des petits rappels ou alors de la désescalade relativement facile. Tout se passe en chaussure de montagne sauf pour la cinquième tour, où la les chaussons d’escalade sont fortement recommandés.
L’arête des cinq tours.
Escalade plein soleil.
La dernière tour est le passage le plus compliqué en terme d’escalade mais le mieux équipé de toutes les tours. On enfile nos chaussons à la brêche pour grimper quatre longueurs sur un beau rocher. Cotation maximum 5c… mais il faut être à l’aise avec le vide.
Alors! heureux?
Après 6 heures d’escalade on atteint le sommet du Stockhorn. Une vue du Mont Rose au Mont Blanc à couper le souffle. On ressent un peu de fatigue car même si la marche d’approche est courte, ça reste une longue balade.
Courte descente, heureusement.
La descente se passe bien et elle ne dure que 1h30-2h si on ne se perd pas. Le début de la descente se passe dans un terrain scabreux en face nord. On repasse ensuite en face sud pour terminer la descente par le nouvel itinéraire qui est affiché au refuge et qui est marqué de trait bleu tout au long de la descente.
Une longue descente mais que c’est beau.
On repasse par le bivac pour refaire les sacs et s’hydrater et on attaque la descente qui offre une belle vue sur la vallée mais aussi sur le Stockhorn.
Retour par l’étroit bisse.
Au final une bonne journée de rire et d’escalade. Un vrai coup de coeur pour cette course que je vous recommande fortement, surtout par ces journées de canicule: aucun glacier à traverser. En terme de matériel, un jeu de 4-5 friends, 9 dégaines et 3-4 sangles de 120cm vous suffisent pour la journée. Une corde de cinquante mètres est idéale, ça m’a permis de faire un seul rappel entre le 4ème et 5ème tour. Vous trouverez un très bon descriptif sur camptocamp et le dessin de la descente au bivouac.
Un énorme merci à Christian pour cette journée! Bonne suite d’été à tous et n’oubliez pas de vous faire plaisir en montagne!