Alex, Yann, Raph et Flo s’en sont allés grimper dans la Combe Maudite la semaine passée. Grand beau, pas d’orages, pas de vent et chaud en altitude: des conditions idéales pour aller se frotter au fissures chamoniardes… sans se lever trop tôt! Légendaire pour ses longues voies en granit, ce cirque est le paradis de la fissure parfaite.
Avec Florian, nous avions fixé quatre jours en cette fin du mois de mai pour aller grimper en montagne. Nous n’avions jamais grimpé ensemble, mais avions des amis en commun et il flottait dans l’air une certaine « compatibilité potentielle »! Je savais que je devais arriver en forme parce ce bougre semblait en avoir dans le coffre… Je confirme, il en a!
Dans la Combe Maudite, au pied de ces bijoux de granit, séjournait également nos amis Alex et Raph. Un joli camp de base à quatre, rythmé par trois activités: grimper, manger et dormir. La proximité du télécabine d’Helbronner (45 minutes de marche) nous octroie la possibilité de prendre du luxe dans nos sac: des bons repas, des apéros de qualité et de quoi dormir presque comme à la maison.
Avec Flo, nous avons visité quatre voies, sur trois des satellites du Mont-Blanc du Tacul: Grand Capucin, Trident et Clocher du Tacul. Petite visite.
« Indurain tiene dos huevos » au Trident du Tacul
Les éboulements au Trident de l’année passée semblent avoir également atteint le bas de cette voie. Résultat: les trois premières longueur, quoique récemment équipées de relais chaînées, sont en rocher variable… et avec de belles grosses écailles qui sonnent bien creux! Les 7a annoncés ne sont plus vraiment présents. Cela navigue entre 6b et 6c, en gros. Parfait pour se mettre en jambe!
« Elixir d’Astaroth » au Grand Capucin
Une voie fantastique! La longueur d’artif casse un peu la motivation de l’enchainement, mais permet de donner une ambiance extrêmement raide à cette voie. La partie du milieu, commune avec aucune autre voie du Grand Cap’, est encore équipée d’origine: les relais sont sur des pitons plus très neufs. Un marteaux et deux pitons au fond du sac ne seront pas de trop pour la longeur d’artif (si un seul piton saute, cela ne passe pas sur friends…) et pour renforcer certains relais.
Mentions spéciales aux longueurs du bas, au 7a qui suit l’artif et à la partie commune avec « L’écho des Alpages »! C’est long et c’est beau.
« Kousmine » au Clocher du Tacul
Peut-être notre coup de coeur. La ligne est moins longue et impressionnantes que celles du Grand Cap’, mais les longueurs sont d’une beauté sans égal. Les deux 7a sont d’anthologie. Le premier, technique, ne surprendra aucun grimpeur de Saint-Loup. Le second, le long d’une fissure traversante géniale, est en pur style granit: « hand jam » et torsion de chausson. La voie est rééquipée en relais et il y a des spits là où on ne peut pas protéger sur friends et coinceurs. Pas de quoi se faire peur!
« L’ivresse des latitudes » au Clocher du Tacul
Nous l’avons parcourue depuis L4, suite à Kousmine… Après cette dernière, dur de rivaliser! On a été un peu déçus par des longueurs pas exceptionnelles: L4 et L5 n’ont rien de très esthétiques, le final de L6 est clairement « bof » et L7 est assez « bloc » (difficulté concentrée sur une petite section). Mais qu’à cela ne tienne, grimper, c’est quand même vachement bien!
En plus de « L’ivresse » et d' »Indurain », la cordée d’Alex et Raph a parcouru la Bonnati, « L’echo des Alpages » et « Voyage selon Gulliver » au Grand Capucin. À quatre, cela fait une joli moisson!
Merci les amis pour ces beaux moments spontanés ensemble!
Bonne grimpe à toutes et tous!
Yann