L’arête du doigt à la Pointe Percée est une très belle façon de gravir ce majestueux sommet des Aravis. Une course réalisable à la journée, mais qui vous demandera un effort certain. Ce ne sera pas « les doigts dans le nez » comme vous pourriez le penser. Son orientation Est, Nord-Est en fait un objectif souvent frais. Ajouter la tendance vent du nord et l’ambiance alpinisme pré-hivernale est de rigueur en ce mi-septembre.
Nous avions un seul jour à disposition avec Thierry. Entre la neige fraîchement tombée en altitude et le froid installé, nous ne voulions pas y laisser des doigts, justement. Du coup, une des solutions retenue fût l’arête Est, Nord-Est de la Pointe Percée.
Un article datant de 2017 est déjà sur notre blog pour relater le parcours de cette magnifique ligne. Depuis mon dernier passage, quelques doigts d’équipeur ont participé au ré-équipement de l’arête. Celle-ci reste d’une ambiance alpine, mais de nouveaux points sont apparu et certain anciens ont visiblement terminé leurs tâches d’assureurs… Merci aux petits doigts travailleurs.
Revenons à notre journée qui commença dans une ambiance frigorifique ! Les doigts, encore eux, de Thierry ont pas vraiment apprécié l’entrée en matière. Puis le vent s’est calmé et le soleil venait frôler nos mimines. Dès lors, quel plaisir de partager cette escalade avec Thierry, sur ce calcaire quasi parfait.
Au départ du col des Ânes, depuis le parking à coté du restaurant du même nom, il vous faudra 2 heures pour rejoindre la base de l’arête. Le soleil, en ce mois de septembre, ne touche pas le versant nord de l’arête. Mais, un fois les trois premières longueurs avalées, l’astre pourrait bien vous réchauffer les doigts, le nez ou les oreilles… Jusqu’au ressaut final, il sera présent, si les cumulus ne viennent pas jouer les troubles fêtes.
L’arête du Doigt propose une variante à la hauteur du trou. Soit le passage par ce dernier, soit vous l’évitez, ainsi que le rappel, par une traversée à gauche, au soleil…. Les difficultés jusqu’au ressaut vertical, ne dépassent pas le 4b. Les relais sont en place, toujours de deux points non reliés. Il est aisé d’ajouter quelques friends ou/et coinceurs si vous estimez que l’engagement est trop important.
Le topo C2C est relativement bon, si vous arrivez à voir les rares points qui traînent dans les premières longueurs. Certains relais sont peu ou pas visibles mais l’itinéraire est totalement logique.
L’arête du doigt à la Pointe percée est une course que je réalise chaque fois en fin de saison estivale, ou durant l’été indien. Mais très sincèrement, je pense qu’elle aurait toute sa place et sa splendeur, lors des journées caniculaires, si vous attaquez à l’ombre dans les dernières heures du matin. A garder en mémoire !
Bonne automne et grimpez bien.