Durant la descente après l’ascension de la Cresta Signal, j’ai les yeux qui traînaient sur la traversée du Lyskamm,  sachant que c’est le genre de course que je pouvais imaginer avec Maya. Le Lyskamm est en excellente condition ces jours, des traces de ski sont visibles sur ces deux versants, autant Nord que Sud… Cela dis, je regardais juste la traversée des arêtes pour Maya ! Mon envie de faire une course que je connaissais pas me motivais plus, comme toujours, donc le regard c’est posé sur l’arête Sud du sommet Est. Cette dernière part depuis le col qui est issu directement du « Naso », nez du Lyskamm.

Cresta Sella vu depuis le nez du Lyskamm. L’attaque est évidente au col.

Elle porte le nom de Cresta Sella, c’est une raison de plus pour aller y poser des marques de crampons, sur un rocher déjà strié par l’acier de ces derniers. Cette arête, paraît-il se fait à la descente si il y à vraiment trop de vent sur les arêtes, Pour notre pars, le parcours à la monter fût un réel plaisir. Nous étions 95 personnes au refuge Vittorio Sella mais que 2 sur l’arête du même nom ! Une très belle alternative à la traversée des Lyskamm, car rien ne vous empêches de réaliser cette dernière après l’ascension de la Cresta Sella.

Maya profite pleinement de cet itinéraire sauvage.

Le rocher y est correct si vous êtes dans la bonne ligne. Les marques de passages vous orienteront et la logique des anciens aussi. Rien ne dépasse le 3 et la course est coté AD-. Franchement le détour en vaut la peine, avec l’idée de rester là-haut dormir à Mantova et réaliser le lendemain la Cresta Rey à la pointe Dufour, cela ferait une belle combinaison. L’éperon est souvent à l’abri du vent du nord, c’est une solution excellente en cas de vent froid…

Maya sort gentiment dans les pentes finales de l’éperon.

 

Que du bonheur…