L’arête est du Gross Diamantstock, 3162m est, comme le décrit Stéphane Maire dans son topo des sommets des Alpes Suisses, un itinéraire qui offre de nombreux avantages: altitude modérée, approche rapide, rocher de qualité, escalade plaisante, équipement sur la voie présent mais pas surabondant, plusieurs échappatoires possible. Bref un condensé de points qui assurent une ascension plutôt en mode décontracté.

Au départ vendredi après-midi du barrage du Räterischbodensee, proche du col du Grimsel, il fallait un peu croire aux prévisions météo plutôt optimistes pour le lendemain. Brouillard à couper au couteau et petite bruine version bretonne nous accompagnera jusqu’à la Bächlitalhütte. Rien de grave, la montée est courte, environ 2h et le chemin est facile et très bien aménagé.

Tchô le brouillard…

Post covid oblige, la capacité des cabanes est divisée par deux ce qui nous aura permis d’avoir Mario et moi une chambre individuelle pour chacun. Pour cette fois cela nous aura rendu service.

Debout à 4h après une vrai bonne nuit. Le brouillard de la veille est toujours là, sans la petite pluie cette fois-ci. Peu de cordée ce matin au départ du Gross Diamantstock (3 avec la nôtre). C’est je pense assez rare sur cet itinéraire classique.

l’itinéraire au complet avec la longue arête sur la droite

L’arête est du Gross Diamantstock, 3162m, est comme le décrit Stéphane Maire, dans son topo des sommets des Alpes Suisses, un itinéraire qui offre de nombreux avantages: altitude modérée, approche rapide, rocher de qualité, escalade plaisante, équipement sur la voie présent mais pas surabondant, plusieurs échappatoires possibles. Bref un condensé de points qui assurent une ascension plutôt en mode décontracté. Et si comme nous l’avons eu, une météo stable et des conditions idéales s’invitent à la fête, tous les atouts sont réunis pour se faire réellement plaisir.

Mario aux prises avec un des nombreux ressauts

Départ à 7h aux pieds du premier ressaut aux couleurs jaunes, léché par le soleil. Je me répète probablement un peu mais démarrer le matin avec le soleil qui vous caresse l’échine, c’est presque jouissif.

Mario qui est un bon grimpeur a été un poil surpris par la première longueur cotée 4+ : « De bleu, ça réveille en grosse, les 4+ bernois ».

La suite de l’itinéraire est évident et suit le fil de l’arête. Il est parfois nécessaire de rester versant sud pour franchir certains ressauts mais il faut, au mieux, rejoindre au plus vite le fil de l’arête. 3h plus tard sommet en poche, après petit brunch , nous entamons le descente. Suivre l’arête sommitale, coté ouest sur quelques centaines de mètre et dès que l’on aperçoit un cairn, bifurquer versant sud pour rejoindre le névé central . Le traverser, et descendre une vire en diagonale (nombreux cairn). Sur la fin de la descente , 4 rappels équipés sont possible et facilite l’accès aux pieds de la face sud.

Mario sur les dernières longueurs, le sommet est proche

Très bel itinéraire que je recommande vivement … peut-être plutôt en semaine pour éviter la fréquentation.

Merci et bravo à Mario qui avec « son bon pied montagnard et sa bonne forme » nous aura permis de dérouler cette course avec bonheur. Il est vrai que les conditions optimales ( regel nocturne, méteo stable, pas de vent et le peu de monde ) nous auront bien aidé.

le dernier rappel

Et la petite tarte aux pruneaux de la cabane a finalisé en beauté cette journée.

Si cette course vous motive , j’y retournerai avec beaucoup de plaisir

Bel été à tous

Philou