Avec cette équipe, nous avions déjà passé une semaine extraordinaire en Sibérie Russe en 2021. Suite à cette expérience, nous avions tous envie de retrouver cette ambiance si particulière ; cette douce sensation de rentrer dans un congélateur au moment ou vous chaussez les ski, devant le lodge.
Étant donné les changements géopolitiques de ces deux dernières années. Luzhba et la Sibérie Russe ne sont plus accessibles. Ne nous arrêtons pas à cette minime partie de la Sibérie. Ces terres gelées six mois par an, font pas moins de 13 millions de kilomètres carrés, il y a de la place ! Et heureusement une partie de cette surface déborde sur le Kazakhstan. Cette région reçoit, tout comme Luzhba, des chutes de neiges importantes dès le début du mois de novembre.
Depuis quelques années, il est vrai que j’apprécie spécialement les voyages en Asie centrale. Le Kirghistan visité à huit reprises et maintenant son voisin le Kazakhstan en entrée de saison. Ces deux destinations font partie de ces périples qui ne passent pas aux oubliettes. Le terrain de jeu est exceptionnel et les coutumes auxquelles nous devons nous adapter, sont d’un dépaysement incontestable. A cela, ajoutez, concernant ce séjour, le fait de devoir composer avec des températures extrêmes durant le séjour.
Avec des matins à – 28° et le petit vent descendant du lever de soleil, une section de la vallée au départ du lodge nous imposaient un bon -30° ! La Sibérie Kazakh raffermit la peau et tonifie tous les esprits, nous vous le confirmons.
L’envie de pique-niquer nous a jamais effleuré l’esprit, même pour le plus boulimique d’entre nous et c’est peu dire ! Mais tout comme pour Luzhba, imaginer l’un d’entre nous, sans ski, ayant perdu ce dernier lors d’une chute ou devoir gérer une fin de journée avec un soucis de ce genre, nous serions pas loin d’une vraie catastrophe ! L’engagement n’est pas technique, mais bien frigorifique !
Le Kazakhstan nous aura pas déçu. Ni pour les descentes et son terrain de jeu, ni pour la lodge et la qualité culinaire de notre pension. Nous étions « aux petits oignons » si nous pouvons le dire ainsi.
La motivation de cette équipe est sans faille. L’an passé nous cherchions les belles pentes argentino-chiliennes pour du ski de printemps, L’année d’avant ce fût les températures négatives et les grosses quantités de neige sibérienne au programme. L’année précédente, les volcans de l’hémisphère sud. Bref, juste l’envie de voir ailleurs, connaître d’autre coutumes et découvrir de nouveaux sommets.
Le rythme d’une journée dans ces terres gelées est relativement simple… Un très copieux petit-déjeuné vers 8h00. Oeufs, porridge, tartines, viande, beignets, thé et/ou café. Tout ce que vous pourrez manger pour tenir le coup dehors. Dehors, c’est comme si vous sortiez skier en entrant dans une chambre frigorifique !
Après le petit déjeuner gargantuesque, suit 3 à 4 heures de marche vers le haut. Des journées qui varient entre 900 et 1300 mètres de dénivelés. Peu ou pas de pause, juste boire du chaud. Et une descente magnifique dans l’une des parties de cette forêt entourant la lodge. A cette même lodge, une soupe, du thé et un Banya vous attend.
La Sibérie du Kazakhstan, ou du moins, cette partie là, pour moi, c’est comme la découverte de Luzhba. Ce sont des terres faites pour le ski, si vous n’avez pas peur d’avoir les narines qui givrent, de marcher avec toutes vos couches et de ne pas forcément pouvoir réaliser le pique-nique coutumier du sommet au soleil !
Et ce soleil à bien fini par apparaître ! Les premiers jours, sous la couche et dans les flocons, les températures ressenties étaient pénibles. Mais quand le ciel c’est dégagé et les nuits se sont éclaircies, c’est comme si vous boostez votre congélateur… Encore plus froid ! Par contre, la nature vous rend cela au centuple. Une clarté dans le ciel, des contrastes saisissants et juste l’envie de tracer une nouvelle pente. C’est bluffant !
Peut -être que si vous lisez mes écrits jusqu’au bout, vous estimez que j’ai trop insisté sur l’importance de la chaîne de congélation sibérienne ? C’est dans le simple but que si un tel voyage vous intéresse, ne sous estimez surtout pas l’équipement et l’habillement. Des skis fartés pour du -30°, des vêtements qui vont avec, les gants et surtout les chaussures de ski. Bien penser que ce terrain de jeu est peu engagé, jusqu’à la perte d’un ski ou un arrêt de plus de 2 minutes à l’ombre. Là cela devient vite le mauvais trip !
Un séjour est prévu pour la saison 2024 / 2025. Les dates ne sont pas encore confirmées. Toutes questions : xavier@helyum.ch
Merci à cette équipe hors norme. Leur motivations à découvrir et profiter de tels endroits. Merci Bernard, Didier, Pierre, Paul, Bernard et Christophe.