Ak-Suu cette vallée au sud-est de Karakol aura déjà reçu 6 groupes de nomades sédentaires conduits par Xavier, Yann, Arthur et Léo. Six éditions réparties en plusieurs années d’expériences. L’ultime voyage datant de mars 2023 fût le plus « nomade » de tous.
🙂 Musique à écouter en lisant l’article, pour les nomades sédentaires de l’édition 2023… :
La définition de nomade prend toute sa valeur car nous aurons mis 3 ans à arriver au fond de cette vallée magique , Le projet ayant vu le jour en hiver 2020… Les nomades bougent, mais lentement !
Ak-Suu est un lieu de pèlerinage pour moi. J’aime tellement ce fond de vallée. Coupés de tous contacts, nous y vivons au rythme de la lumière du jour et des températures les plus clémentes. Une douce sensation de communauté avec la nature qui entoure le camp de yourtes.
Un camp composé de trois yourtes, d’une tente « Banya » ( Sauna et bassines d’eau froide ) et de deux toilettes éloignés de la vie commune. Vous vivez à 2600 mètres. Selon les années ( différences notables entre 2017 et 2023 ) le camp pourrait être totalement dans la neige.
Du camp, nous rayonnons sur les versants nord ou sud des sommets avoisinants. Il faut un peu d’observation pour imaginer la réalisation de certaines boucles. A cela, ajoutez que vous devrez revoir passablement d’acquis en terme de nivologie… C’est là une spécialité d’Ak-Suu et d’autres contrées kirghiz. Acceptez de devoir vous reconditionner dans votre analyse d’expert nivologue, si vous pensez l’être !
Mais cela en vaut la peine, car c’est une remise en question obligatoire pour votre sécurité. Une neige de nomades qui n’ont accès aux bulletins du SLF ou tous autres BRA. ! C’est un excellent exercice dans la vie des skieurs sédentaires que nous sommes. A cela ajoutez qu’une paire de skis avec un patin au dessus des 100 mm pourrait avoir une vraie raison d’être dans vos bagages. Certes la session 2023 déroge un peu à cette règle. Nous aurons trouvé un peu plus de neige printanière que les années précédentes. Rien n’est jamais acquis.
Ak-Suu, c’est loin ! Il faut composer et jouer de plusieurs modes de transport pour arriver à votre fin ! Mais, une fois de plus, ce genre d’expérience s’imprime dans le cortex des nomades sédentaires. Facile à comprendre qu’entre nous tous nous rentrons avec plus de 2000 photos à partager.
De Genève à Ak-Suu, ce n’est pas moins de 5 modes de transports différents. Ils sont « démerde » et nous démontrent à quel point le système D règne sur leurs vies. Nous devons sortir de nos « zones de confort » pour arriver au « luxe » qu’ils nous offrent dans leurs yourtes.
Sandrine et Pal proposent leur propre récits de ce voyage hors du temps. Il est intéressant de lire la vision de nos clients. Merci pour ce clin d’oeil à cette aventure en Asie centrale.
Mais au fond d’Ak Suu, il y vivait aussi : Mathilde et son appareil photo rivé à son sac à dos ou à son DVA, qui sait ! Si elle ne fait pas des images numériques c’est qu’elle dessine… Salvator, le temps de poser ses bouteilles de plongée pour venir respirer l’oxygène sans détendeur et en altitude.
José et Sylvie qui font partir de l’équipe des nomades qui auront poireauté trois ans avant d’arriver à Ak-Suu, la patience à ses vertus que….blablabla ! Léa et Hugo quant à eux auront confirmé au dernier moment leurs motivations à venir découvrir ces pentes nomades. Luka échangea son casque de chantier durant un certain temps contre un splendide Kalpak, coiffe kirghiz.
Les autres nominés au voyage nomade furent ; tabernacle, Maryline, LA seule personne capable de suivre Coca Cola man dans ses élucubrations de la vie. Julie, qui, dans sa vie sédentarisée parcoure une grande partie de la Suisse pour faire vivre une jolie marque de vêtement de montagne. Jean Marie, avec qui normalement je partage plutôt une corde dans le monde vertical, aura profité pleinement du ski et distribué son savoir lors des petites interventions liée à son serment d’Hippocrate. Le pauvre, même en vacance il y a eu le droit !
6 jours de beau ski. Seule une matinée plus neigeuse aura teinté de gris le ciel d’Ak-Suu. Le froid habituel n’a pas pointé son nez. Nous avons profité toutes les fin de journées de l’extérieur du camp, de l’herbe apparente et de la rivière proche du sauna. Léo avait emporté de Suisse une meule de 3,5 kg de fromage. Deux retours de courses se sont soldés avec une excellente raclette au feu de bois.
Ak-Suu c’est vraiment un point de passage obligatoire pour les amoureux d’espaces sauvages et de découvertes en ski.
Je n’ai pas terminé de voyager dans ce pays magique !