La princesse de feu au Pic de l’Aigle garanti de belles longueurs. Un rocher exceptionnel et une descente très agréable. Tout comme l’approche…
La suite du voyage au grès du topo « Itinéraire d’un grimpeur gâté » nous fait découvrir un petit bijou de calcaire. Accès qui ne mérite pas vraiment son nom… 15 minutes si la route est ouverte depuis Plan Lachat.
Pour revenir en arrière, il faudra, pour user vos chaussons sur dans cette ligne magnifique, rejoindre la route du col du Galibier, côté Maurienne. Avant le col, la buvette Plan Lachat vous permet de repérer le début de la route carrossable en terre. Même avec un véhicule normale, cela passe. Si vous surbaissez votre bolide, l’approche sera nettement plus longue ( 2h00 ) Mais pour ceux qui ne pratiquent pas le tunnig, c’est 15 minutes à pied depuis le camp militaire au bout de la route.
La face est plein Ouest, le soleil arrive tard, de plus si le vent est présent, il fait froid…. Nous avons grimpés avec polaire et coupe vent toute la journée. Le soleil arrive, mi août vers 11h00 dans le bas de la face. La descente ce fait à pied en 20 minutes, ce qui permet de partir un peu plus tard si vous êtes rapide. La voie est pas équipée pour une descente en rappel, mais il reste des « traces » d’échappatoires qui ont du se réaliser par pluie, froid ou autres motivations. Les premiers relais ont des mousquetons ou maillons de retraite.
La ligne est magique et il y à aucune longueurs qui n’est pas motivantes. Certaines valent un vrai trésor, je penses au dièdre de L3 et à la traversée en gouttes d’eau de L6. Il faut savoir que L2 et L3 (très courte 6c+/A0 ) peuvent se jumeler. C’est sur cette base que je propose le résumé ci-dessous :
PF indique le départ de la voie.
La Princesse de Feu / 250 m. 6b+ max. 6a+ obligatoire / Ouest et en altitude ( sortie à plus de 2700 m. )
L1 : 6b+ / Marquage PF sur le rocher, plaquette Fixe visible. Les trois premiers mètres mettent dans l’ambiance, le rocher est pas loin du papier de verre ! Un excellente épiderme est fortement conseillé. La ligne est dans l’axe.
L2 et L3 / 6a+ et 6c+/A0 si L3 comprise / Magnifique petites cannelures et sortie dans un dévers avec deux pas durs. Relais sur deux Fixe non reliés.
L4 : 6b+ / Démente, une longueur qui, nous le souhaitons, ne finisse jamais. Technique à souhait et un rocher…hallucinant. Dièdre et passage raide. Encore !!!
L5 : 6b+ / Suffit de demander, encore ! La longueur tire un peu sur la gauche et suit le fil du pilier.
L6 : 6a+ / Un moment de repos émotionnel… Un peu moins magique mais gardez-en pour la suite ! La dalle de L7 apparaît doucement…
L7 : 6b+ / Remonter la dalle orange en diagonale, pas un mouvement à jeter. Avec deux ou trois courtes sections qui demandent une bonne lecture. L’entrée dans la traversée par exemple.
L8 : 6a+ / Courte longueur avec deux ou trois mouvements sympas. Attention, à la sortie du bombé ne pas utiliser le relais à droite mais monter encore 10 mètres sur deux points en bordure du pilier.
L9 : 6b / Un départ en équilibre, puis un dièdre nettement plus facile, relais juste sous l’arête.
La première longueur de la voie.
La descente est logique, il faut tirer à gauche vers le col, puis revenir dans le vallon vers la droite pour atteindre le gros col au dessus du lac. Retour à la voiture en 20 minutes. Le luxe du lieu.
N’hésitez pas trente secondes, cette ligne est d’enfer.