Nos lecteurs le savent bien, nous avons pour les Écrins un attachement particulier, ceci pour de multiples raisons. Entrer dans le cirque du Soreiller par l’arête Nord de la Pointe d’Amont est un de nos « dadas »! J’ai découvert cet été une autre manière d’aller voir la Dibona: par l’arête Est du Pic Gény. Un peu plus facile, clairement pas plus court et tout aussi beau!
Même si certains partent de La Bérarde pour accéder à l’arête Est du Pic Gény, cela rallonge clairement la journée et quitte à passer la nuit dans le coin, autant aller dire bonjour à Charles et son refuge du Châtelleret, placé au centre de ce magnifique vallon sauvage des Étançons.
Le lendemain, après une courte marche arrière, on met le cap en direction du Pic Gény. Deux grosses heures de marche sont nécessaire pour arriver au pied de l’arête… qu’on suivra jusqu’au sommet. Pas vraiment nécessaire de lire des topos: restez sur le fil! La première partie est peu raide, mais le fil est étroit et l’ambiance est belle. La dernière partie, bien plus raide, est composée de rocher fantastique. Pour la raideur, l’escalade y est étonnement peu difficile. Mais attention à la cotation globale (PD+) un peu trompeuse: cette course est longue et parfois exposée.
Du sommet, la vue sur le bassin du Soreiller est magnifique… et la Dibona y parait toute kiki! La descente, facile techniquement, peut être délicate si elle est mouillée. Ce fut le cas pour nous suite aux orages de la veille…
Arrivés au refuge du Soreiller, une fois encore Marielle, Quentin et leur équipe nous font accueil irréprochable. Tout est y bon, beau et fait avec le sourire! Merci pour toutes ces soirées ensemble cet été. Et merci pour les ficelles 😉
Le lendemain, nous avons l’embarras du choix. Puisque nous étions l’année passé ensemble à la Dibona avec Laurent, nous avons le luxe de pouvoir choisir un itinéraire sur une montagne moins fréquentée. Nous choisissons d’aller visiter un des deux magnifiques piliers des Tours Rouges de l’Aiguille Centrale du Soreiller. « La Polka du Pilier Voltigeur » est une très belle voie homogène dans le 5c/6a (hormis une longueur dont le 6b n’est pas volé!), ni longue, ni courte. Idéale pour un troisième jour!
J’aime particulièrement ce moment où, en quittant le refuge du Soreiller et après une petite demi-heure de marche, en se retournant on se fait happer par la beauté élancée de l’Aiguille de la Dibona. À chaque descente, je m’en réjouis!
