Le Balmhorn et ses voisins proches, se sont imposés comme sommets de remplacement au séjour que nous devions réaliser dans les Écrins avec Anne et Philippe. Même genre de dénivelés, altitude semblable pour une attitude identique lors des ascensions. Nous avions cinq jours pour parcourir les géants surplombants le Gasteretal ou Schwarenbach.
La météo nous aura juste autorisé un passage au Rinderhorn et une très belle ascension, pour son ambiance, du Balmhorn. Ce même Balmhorn aura reçu la visite de Philou et Carmen, durant la journée « Africaine » du week-end…. Ce samedi tellement chaud que nous avons tous souffert de déshydratation. Que cela ne soit qu’un vieux souvenir ! La terrasse de Schwarenbach, ses panachées et ses tartes aux pruneaux valaient bien ces virages dans l’auto-cuiseur des vallons de Schwarenbach.
Mes deux compagnons de sortie, Anne et Philippe ne se connaissaient pas, mais la cordée à fonctionné dès les premières conversions et conversations engagées. Un survol de dizaines de sujets à discuter. Des opinions pas toujours identiques, ce qui aura animé nos montées, nos soirées et nos descentes.
Le Balmhorn reste une montagne magique. Que vous partiez pour sa voie normale en ski ou que votre projet soit la face sud, il demande un bel effort pour rejoindre son sommet et sa croix sommitale. Imposant sur tous ses versants ! Pas moins de 1700 mètres de dénivelé sont exigés pour skier un de ses versants. Restons-en à la « classique » par la Zackengrat.
Un départ au levé du jour de Schwarenbach. Une longue traversée pour rejoindre le vallon de Schwarzgletscher au pied de l’Altels. L’Altels qui, au passage, nous a vraiment fait de l’oeil…. Mais la météo nous aura imposé de la grisaille ! Retour à notre Balmhorn du jour : une fois le fond du vallon rejoint, il faut remonter au col coté 3034 qui donne accès à la « Zackengrat ». Cette arête sud-ouest est tout simplement magique. Une ambiance très alpine lors de son parcours. Si, comme nous, les nuages se déchirent doucement alors que vous remontez tranquillement l’arête, l’ampleur du mot magique s’imposera. Suivre cette arête, demandera certainement de mettre vos couteaux, voir certaines années, de porter vos skis après les avoir troqués avec des crampons…
Nous étions presque déçu que l’arête prenne fin pour nous poser au pied des pentes sommitales. Remonter ces dernières donne accès à l’antécime puis au sommet du Balmhorn. Ses voisins, le Rinderhorn et l’Altels déploient leur manificences au travers des remontées humides du moment. Un coup d’oeil vers la « sud » du Balmhorn… Elle fait vraiment envie ! Face à nous, la Nord-Est du Rinderhorn impose sa ligne magique… Pire, des petits points noir bougent dans la face et laissent une trace indélébile jusqu’à… demain!
Ce matin, celui du demain du paragraphe supérieur, il pleut à Schwarenbach. La rampe du Rinderhorn sera remise à un futur plus ou moins éloigné, vu que les prochaines semaines, je serai en voyage en Asie centrale pour skier d’autres pentes, couloirs, rampes. Nous retournerons vers ces projets, ils restent à portée de mains.