Nous voilà partis avec mon ami et collègue Yann trois jours durant dans la Combe Maudite pour aller nous balader dans L’écho des Alpages au Grand Capucin et la Bonatti-Tabou à la Chandelle du Tacul. Le Grand Capucin fait partie des piliers mythiques des Alpes. Beaucoup de grimpeurs rêvent de déposer un jour leurs chaussons sur ce granit qui frôle la perfection. On s’y est bien amusés entre potes!

Notre camp de base au pied du Grand Cap

L’Echo des Alpages est une voie de 14 longueurs, en 7a+ max. Les relais sont tous chainés pour la descente (c’est la descente conseillée pour le Grand Capucin, quelque soit la voie parcourue à la montée). La grimpe se déroule dans une ambiance folle et les fissures sont idéales pour le placement de coinceurs. L’approche se fait rapidement depuis notre tente mais nous partons tôt pour éviter la foule… qui au final sera aux abonnés absents! Nous évitons les trois premières longueurs, dures à froid au petit matin, en passant par la voie Elixir d’Astaroth, afin de préserver de l’énergie pour la suite de la journée.

Départ neigeux!

Le style d’escalade dans le massif du Mont-Blanc se veut le plus pur possible. La plupart du temps, seuls les relais y sont posés ou alors quelques spits pour protéger les pas en dalle. Le reste du temps, on pose nos coinceurs dans ces belles fissures de granit. Une escalade qui demande un certain engagement physique mais aussi mental. Et attention, même les longueurs les plus faciles ne sont pas toujours évidentes!

Le Mont Blanc au levé du soleil

La voie se déroule en trois parties. Le départ dans Elixir vous réveille bien avec des longueurs dans le 6a -6b. La deuxième partie est la plus raide et impressionnante avec un 6c+ explosif suivi de deux longueurs en 7a et d’une magnifique longueur de 6c. La troisième partie est plus facile mais il faut quand même se donner et attention à l’itinéraire qui n’est pas toujours évident (traversé bien à droite après le toit du dernier 6c!).

Loïc dans la première longueur en 7a, courte mais intense

Yann dans la deuxième longueur en 7a, plus longue celle-ci. Magique aussi!

Une photo qui résume bien la journée: beau temps et magnifique rocher!

Yann, dans le premier rappel sous le sommet

La descente est facile pour nous vu que nous sommes montés dans cette voie… mais elle n’est pas évidente si c’est votre premier fois, les relais sont parfois un peu cachés. Donc descente express pour nous et retour à la tente pour une bonne bière fraiche… et pour organiser la grimpe du lendemain.

Il y’a tellement de possibilité dans ce coin du massif… Il suffit juste de bien gérer son timing afin de ne pas se faire surprendre par le monde qui arrive de Torino.

Yann en plein coincement de doigts!

Pour notre deuxième jour, direction la Chandelle du Tacul pour y grimper la voie Bonatti-Tabou. Une combinaison qui nous aura surpris par sa beauté. Cinq longueurs dans le 6b+ max qui remontent de magnifiques fissures à doigt. Un régal qui nous aura permis de finir notre court séjour en beauté.

Une magnifique découverte! C’est une voie accessible à la journée depuis Torino, facile d’accès et au tracé logique. Juste magique de terminer notre séjour comme ça!

Yann se régale avec la longueur en 6b+ du sommet

On se fait plaisir jusqu’à la dernière longueur!

Alors? Heureux?

Le mot de la fin va pour mon pote Yann! Merci à toi copain de m’avoir motivé à aller me balader dans le massif du Mont Blanc, merci à toi d’être un fidèle compagnon et je me réjouis déjà de nos futures balades en montagne! C’est ça l’esprit Helyum!

Bonne suite de saison à tous!

Loïc