Écrire un article sur de l’escalade en Espagne entre deux journées de ski au Japon, c’est réaliser à quel point les activités alpines sont un très bon moyen pour aller voir ailleurs ce qu’il s’y passe. En décembre, avec Emilie, nous avons passé presque un mois en Espagne pour visiter trois des plus fameux sites d’escalade ibériques: Siurana, Margalef et Chulilla. Des vacances avec une belle bande de potes à grimper et vivre dehors…
Nous avions déjà visité plusieurs fois les sites catalans de Siurana et Margalef. Deux falaises toutes proches, mais au style bien différent! À Siurana, on grimpe sur de longs murs verticaux, techniques et agressifs pour le bout des doigts. Tout grimpeur voulant y « perfer » devra avoir à la fois de la force dans les doigts, de la continuité dans les bras et de la technique de pieds! À Margalef par contre, les voies sont courtes, intenses et puissantes. On y grimpe sur du conglomérat: des galets sont imbriqués dans une matrice de calcaire. Quand un galet tombre, on a une prise. Quand le galet est tout petit, on a une toute petite prise!
Emilie assure Yann à Margalef. Main droite: une prise à trois doigts. Main gauche: le galet était plus petit! Photo: Kivik François.
Nous avons et la chance de rencontrer et passer du temps avec Kivik et son pote Jo: des Belges aussi sympa que doués! Merci à eux pour les bons moment ensemble. La photo précédente et la suivante ont été prises par Kivik, ici à l’oeuvre dans son projet en 8a qu’il enchainera le jour même.
Yann, toujours à Margalef. Photo: Kivik François.
Après quelques jours à Margalef, nous avons rejoint des amis à Siurana. Nous resterons avec eux jusqu’à la fin du séjour. Nous avons tous opté pour l’option « dodo dans la voiture »: chacun a bricolé sont véhicule selon ses envies et sa créativité. Sur les parkings des secteurs d’escalade, de véritables campings s’organisent et on se visite parmi les voitures et mini-bus en quête d’idées pour améliorer le siens. Les repas se prennent dehors ou, lorsque la température est trop basse, tout le monde s’entasse dans un mini-bus. C’est de toutes façons toujours très convivial et animé… par les gestes des grimpeurs mimant leurs prouesses du jour!
Petit déjeuner au soleil…
Après cette mise en jambes catalane, c’est parti pour Chulilla: des gorges qui portent le nom du village adjacent. Dans ces gorges: des milliers de voies, du facile au très dur, mais avec une dominante du 7b au 8b. C’est en tout cas dans ces quotations que vous trouverez les voies les plus fabuleuses de ce spot.
Le village sur la gauche et une (toute petite) partie des falaises…
Rejoints par d’autre amis, notre équipe a pris de l’ampleur à Chulilla: onze gais lurons passionnés de grimpe, de cuisine et de bonne rigolade. Des moments vraiment beaux…
Anne-Laure, Olivier et Sébastien… de véritables Montagnes de Muscles!
À Chulilla on a grimpé… donc pas trop pris de photo! Après un petit déjeuner de luxe au soleil, on partait grimper par petite équipe, en fonction des projets de chacun. En escalade, un « projet » c’est une voie difficile qu’on arrive à grimper sans tomber uniquement après plusieurs tentatives. Le défi est personnel puisque « difficile » est bien subjectif… Pourtant, il n’y a rien d’égocentrique dans ces projet parce qu’au final on cherche tous la même chose: le mouvement bien exécuté, joli et agréable. Et ceci peut être fait autant dans du 6a que dans un 8b. Quand l’équipe est aussi sympa que pendant cette session, la réussite de quelqu’un est donc fortement vécue comme une réussite d’équipe! Alors merci Olivier…!
Olivier… c’est lui. Eh ouais!
Emilie parmi les palmiers de Chulilla. Merci pour ces si belles vacances…
Cette période de fin d’année nous a donné la patate pour attaquer reposés et motivés la longue saison de ski à venir! À réitérer autant que possible!