Le Portjengrat est souvent donné comme l’une des plus belles arête rocheuse la région de Saas. L’équipe d’Helyum traîne souvent ses crampons vers le Weissmies, sommet voisin du Portjengrat.
Portjengrat ou Pizzo d’Andolla, cela dépend si vous lisez les cartes Suisses ou les cartes Italiennes.
L’arête elle-même est relativement longue avec des sections « grimpantes » et d’autres qui se déroulent plus rapidement. La qualité principale de cette course réside dans son rocher parfait, là ou vous devrez grimper. A vrai dire, nous en redemandions… Le peu de matériel en place et la petite recherche d’itinéraire constante en fait une course réellement motivante. Une approche balisée à outrance permets à toutes les cordées de ne pas perdre trop de temps jusqu’à l’attaque. Balisage bleu, puis jaune ! ( 1h45 à 2h30 ).
Au Portjengrat, les alpinistes sont motivés dès leur arrivée à l’attaque par un gros « Have Fun » écrit en jaune, ainsi qu’une flèche indiquent que vous allez passer une belle journée !
Les premières longueurs prennent un peu à froid, de plus si, comme nous, un bon vent d’ouest est installé. Les gants n’aident pas dans les premiers pas en 4a du départ. Très vite sur l’arête, l’ambiance est aérienne. Le versant sud est très raide. Une vue incroyable sur ce bassin sud et le petit bivouac Citta di Varese. Point de départ d’autres itinéraires incroyables de cette région.
Avec Laure, ma compagne de cordée de ce jour et de bien d’autres sorties, nous étions seuls sur l’arête. Le vent froid nous motivait à grimper plutôt que de flâner… Pratiquement toute la course, nous avions la vue sur le versant sud-est du massif du Mont-Rose. Nos regards sur la Cresta Signal ce sont posés à plusieurs reprises. C’est un excellent souvenir d’ascension que nous avons partagés.
Au Portjengrat, il vous faudra, une corde de 40 mètres, 5 ou 6 friends, des longues sangles et selon la saison, des crampons. Vous pourrez toujours demander au refuge Almageller si les crampons et le piolet sont obligatoires pour l’approche et le retour.
Une belle découverte, je n’avais pas encore eu la chance de parcourir cette arête. Une de plus de moins à faire, comme dirait l’autre…