J’avais entendu parlé de cette voie… mais ne m’y étais jamais vraiment attardé sur les topos. L’émerveillement, magnifié par l’effet de surprise, en a été d’autant plus grand! Cette voie est une perle dans un écrins de beauté: le Bassin d’Argentière.
La première bonne surprise de notre court séjour dans le bassin d’Argentière avec Laurent a été d’entendre Béa, la gardienne du refuge d’Argentière, nous dire que nous serons que sept ce samedi au refuge… Comme quoi, en enlevant des sommets à quatre mille mètres et en ajoutant une assez longue marche d’approche, on s’assure un calme total…
Après avoir avalé la montée au refuge d’Argentière depuis le haut du nouveau télécabine de Plan Joran en trois heures, c’est notre pique-nique qu’on avale en plein soleil… devant les monstres du coin: Triolet, Courtes, Droites, Verte. Pour se mettre en jambe, on va parcourir la voie « Doux refuge », juste derrière. Les cotations sont gentilles mais les longueurs très jolies.
Mais notre objectif, c’est pour demain!
Mais notre objectif, c’est pour demain. Alors au dodo les enfants! Et le dodo sera long cette nuit! Pas besoin, en ce fin août, de se lever trop tôt: la première longueur de la voie ne prend le soleil qu’à 8h30. Il faut prévoir environ une heure de marche entre la cabane et le pied de la voie… le calcul de l’heure de réveil est vite fait!
Je vous épargne la description des longueurs à la montée… pour trois raison:
- C’est pas bien compliqué!
- Il existe déjà bien assez de topos papier disponibles (et ceux-ci permettent de soutenir les équipeurs et ré-équipeurs 😉)
- Découvrir les longueurs au fur et à mesure de l’ascension, observer et s’adapter est une joie essentielle dans notre activité, non?
Découvrir les longueurs au fur et à mesure de l’ascension, observer et s’adapter est une joie essentielle dans notre activité, non?
J’ai trouvé la descente de la partie supérieur de la voie relativement complexe à gérer: il y a moyen de coincer la corde et il faut, par deux foi, remonter… N’hésitez pas à ranger une des cordes et privilégier ainsi des petits rappels. La suite de la descente, depuis la première tour, est plus aisée.
Cet été 2021, Michel Piola et ses amis sont venus rééquiper « Versant satanique »… La ligne est raide et les relais ont la signature « Piola »: bien placés, avec des boucles perpendiculaires au rocher. Naturellement, cela va devenir la nouvelle voie de descente du Minaret. Exit « Rasta Metal » et ses lames trop propices au coincement de corde.
Petit problème logistique: retrouver les affaires laissées au pied de la Mazars – Rébuffat. Parce que ces rappels ne vous y ramènent pas directement… Mais à tout problème il y a solution. Et nous vous laissons la trouver (voir plus haut 😉). Indice: repérez bien l’emplacement du relai du haut de la première longueur de la Mazars – Rébuffat…