La Tête du Rouget et son pilier Chèze est accessible depuis le refuge du Soreiller dans le massif des Ecrins.
Le pilier Chèze en versant sud-ouest de la Tête du Rouget est une belle envolée coté D-.
Un bon passage en 5b avec une raideur impressionnante, sur un granit bien typique du cirque du Soreiller, rien que cette définition devrait vous donner l’envie d’aller y poser vos « grosses » chaussures ! Car nous parlons bien d’une course alpine ! Ce genre d’itinéraire, devrait toujours ce réaliser avec vos cuirs aux pieds.
Philippe dans les dalles de sortie. Un rocher unique.
D’ailleurs, si vous fouillez un peu les topos du coin, il y a un « séjour » à imaginer….
Entrez par le vallon de la Selle, vous réalisez le pilier Chèze à la Tête Sud du Replat ou le pilier Candau au Râteau. Deux courses magiques en D ou D+. Retour au refuge de la Selle pour une belle nuit. Départ le lendemain pour l’éperon Nord de la pointe d’Amont, une classique chez les guides d’Helyum. Une belle ligne en D de 500 mètres. Cet itinéraire sort au sommet de l’Aiguille centrale du Soreiller. Une courte descente vers le refuge du même nom pour une nuit réparatrice et un repas bien agréable, préparé par Marielle, la nouvelle gardienne du refuge. Un dernier jour à la Tête du Rouget et son pilier Chèze et vous aurez parcouru 4 ou 5 des plus belles lignes en D de l’ouest du massif…
Hésitez pas, l’un de nous partagera sa corde avec vous, si vous désirez être encadrer pour un tel séjour !
La Tête du Rouget ; en rouge, l’itinéraire du pilier Chèze, en bleu la descente par l’arête nord et l’éperon ouest de la brèche, voie normale.
Le pilier Chèze à la Tête du Rouget c’est :
Une heure et quart d’approche, dans des pentes douces. Sous les brèches, vous choisirez la brèche de gauche, marqué avec un bâton. Celle-là même qui donne accès aux rappels pour les voies en face Sud. Attention au rocher peu solide de ce passage.
Cependant, dès la brèche franchie, vous évoluez dans un terrain ce solidifiant au fil des mètres remontés. Une traversée de vires, décrites dans le topo, vous déposera au pied de la rampe d’accès au pilier ( pitons et relai visible au coin du pilier ). Depuis le relai en haut de la rampe, le topo explique bien qu’il faut remonter des vires inclinées à 45°…. Les vires sont des rampes pour les pieds au dessus d’un mur déversant… Dès les premières longueurs de la voie, l’ambiance est posée. Vous trouvez quelques pitons par longueur et des relais confortables. Mais n’hésitez surtout pas à prendre des friends avec vous. Des longues sangles seront aussi appréciées ! La sortie des difficultés n’étant pas au sommet, vous vous régalerez des dernières longueurs en 3 qui sont nettement moins raides mais vraiment belles.
Le sommet. Une belle course de plus partagée avec Philippe.
La descente est possible en deux versions différentes :
Notre choix ; la voie « normale » de l’arête N en PD+… Du granit parfait lors de la montée, vous passez en terrain mouvant et roulant en descente. Pas difficile, mais pas solide ! Cela offre l’avantage de réaliser la traversée de la Tête du Rouget. Mais n’oubliez pas un point : Ne jamais descendre dans le couloir issu de la brèche, mais vraiment rester rive droite toute la descente. Des cairns vous aiderons à confirmer votre choix.
La seconde option de descente ; il est possible de prendre les rappels de la voie des plaques. 3 rappels de 45 mètres qui ramènent vers la brèche de départ au pied de la voie des plaques et du versant sud-ouest.
Alors que, si comme les ouvreurs et nous, vous partez avec une seule corde de 50 mètres, cette option est impossible. Tout est une question de poids du sac à dos….
21 juin 2018, Le refuge du Soreiller, comme rarement vu en début de saison. Pas trop de dalles sèches pour bronzer en retour de course….