L’Alpe de Villar d’Arène est depuis des décennies un camp de base parfait pour penser et réaliser des journées de skis hors pair. J’en veux pour preuve, j’y pose mes spatules au minimum un fois par saison. La semaine passée, ce n’était vraiment pas gagné avec les prévisions météorologiques. Le pari est posé, nous essayons ! Quelle réussite et quels plaisirs partagés.
Certes une montée dans la tempête au refuge nous aura motivée à ne pas trop trainer en regardant le réveil des marmottes… Au refuge, nous avons laissé le surpoids du reste de la semaine pour prolonger le plaisir de se faire souffler dans les oreilles. Un passage au Pic de Chamoissière histoire de doubler le cumule de dénivelés annuels pour certain…
J’avais avertit mon équipe ; je les sortais de leur « zone de confort » ! Habitués aux logements type La Cure de Maljasset, l’hôtel à Juf ou encore les yourtes du Kirghistan, ils allaient devoir s’adapter aux dortoirs de l’Alpe.
Capacités d’adaptations parfaites pour toute l’équipe. Je ne vais pas forcément dire que je devais négocier les heures de réveils et le nombre de dénivelé journalier… Pour cela il suffit d’estimer les dénivelés et d’arrondir vers le bas…. De toute façon avec des skieurs comme eux, c’est vers le bas que la motivation fait son effet…
L’Alpe Villar d’Arène tourne une page. Sabine et André, couple de gardiens depuis plus de 20 ans, remettent le refuge pour la prochaine saison hivernale. Décemment je ne pouvais pas ne pas monter et passer un peu de temps avec eux. Depuis 20 ans, ils ont toujours su me recevoir avec un sourire généreux, des discutions constructives et surtout une clairvoyance lors des changements de programmes pour des causes météorologiques. Merci à eux !
Si, comme certain membre de l’équipe, j’avais juste regardé une ou deux prévisions météorologiques pour le séjour, jamais nous serions monté au refuge. Cette fois j’ai passé quelques heures sur les cartes des sites météorologiques. Je voulais y croire !
Au passage merci à toute l’équipe de m’avoir fait confiance, même après avoir été rivé sur quelques applications qui montraient que de gros nuages noirs, des flocons et du vent… Qui regarde la météo, reste au bistrot.
Nous avons profité de telles conditions le second jour que j’ai du remettre les peaux pour un second tour vers la brèche Clotilde. Deux passages dans cette combe, qui souvent, est abritée des vents. Une journée exceptionnelle dans cette saison bien spécifique.
Histoire de voir le nouveau refuge du Pavé, il fallait pousser la chansonnette jusqu’à ce dernier. De ce point, nous avions à choisir entre le col du Pavé, au pied de sa magnifique face sud et la brèche des chamois. Ce fût la seconde qui emporta le titre. Normal, c’est quand même moins long… Une journée magnifique qui, termina à poil dans les source de la romanche…