Certaines saisons nous poussent à choisir de préférence un massif plutôt qu’un autre. Cette année nous avons opté, Xavier et moi, pour la Vanoise. Avec une Grande Glière pour ma part fin juin et pour, courant juillet, la même Glière via son éperon nord et la traversée des glaciers de la Vanoise pour Xavier.
La météo de ces derniers jours nous a, à nouveau, poussé plus à l’ouest de l’arc alpin. Avec un belle envie de découvrir avec nos très fidèles clients-amis, Bernard et Bertrand, un sommet peu convoité, le Grand Bec (3399m).
Son éperon ouest sur les photos du topo de la Vanoise, nous faisait un peu penser à l’éperon ouest de Tsalion et de plus nous pouvions enchaîner avec une traversée d’arête sur le Vallonnet. Départ lundi sous une pluie fine pour la Vanoise avec une montée rapide d’environ 1h30 pour le refuge du Grand Bec (2400m). Petite mine surprise d’Agnès, la gardienne, qui n’a pas reçu la confirmation de notre arrivée. Le manque de réseau s’ajoute à la difficulté de son job et elle ne peut recevoir les appels en direct . Parfois les sms de confirmation se perdent dans les méandres du réseau téléphonique. Pas de soucis, peu de monde avec la météo incertaine de ce lundi et Agnès a de la place dans son le petit refuge de 36 places et nous accueille avec plaisir.
Le lendemain matin, ciel dégagé à l’aube et brouillard en plaine. Ce dernier aura tendance a prendre de l’altitude au fil de la journée….Topo C2C correct, départ sur les 100 premiers mètres en direction du col de Leschaux puis bifurquer à gauche en direction de deux couloirs herbeux. Prendre celui de droite en montant, pour atteindre là première ligne de crête et le plateau supérieur. Cela ne nous a paru pas trop compliqué même de nuit mais un petit repérage peut faciliter l’approche.
L’éperon ouest du Grand Bec, n’a pas tenu toutes ses promesses. Rocher dans l’ensemble pas très bon, peu de zone grimpante et il n’est pas toujours aisé de rester sur la ligne de crête car le passage de certaines dalles compactes n’est pas toujours très aisé et nous sommes parfois obligés de louvoyer dans du terrain un peu délité. Compter 4h-4h30 refuge sommet.
Courte pause au sommet et départ pour la traversée sur le Vallonnet. Et là, belle surprise, arête effilée avec un rocher de bien meilleure qualité, de jolis passages grimpants et un petit saut qui donne un peu de piquant. Itinéraire évident sur le fil de l’arête avec certains passages à faire plutôt côté Champagny. Compter 1h30 bien tassée pour la traversée.
Nous avons opté pour la traversée et la descente sur le glacier moribond de la Vuzelle. Si vous souhaitez écourter les festivités, il est possible de descendre par le glacier de Troquairou pour rejoindre le refuge du Plan des Gouilles mais cela rallongera le temps de descente pour atteindre le parking.
Pour notre part descente du glacier de la Vuzelle dans le brouillard. Avec les conditions du jour assez sèches, il est préférable de rester un maximum rive gauche du glacier sur un éperon rocheux et rejoindre les derniers névés vers environ 3000m.
Course cotée AD-, longue et sauvage, avec un peu de recherche d’itinéraire. Corde de 30m, deux friends et deux sangles sont utiles.
Pas grand monde sur l’itinéraire, en gros nous avons croisé personne. Peut-être que la renommée de ces sommets avec des altitudes moins élevées motivent peu les foules. Cette itinéraire mérite à notre goût le déplacement, malgré la première partie un poil moins intéressante.
Mention très bien pour le refuge du Grand Bec. Les omelettes et tartes au chocolat d’Agnès méritent de s’y arrêter au retour.
Une de plus de moins à faire avec Bernard et Bertrand, père et fils, toujours au top et motivés. Merci à vous deux pour cette belle journée partagée.
Belle suite de saison
Xavier et Philou