Une série de sommets élevés dans le massif du Mont-Rose. Les célèbres 4000 du Mont-Rose, une grande classique dans notre contrée. Fouler 5 sommets ou plus, s’élevants au dessus de 4000 mètres, le tout dans une belle journée estivale ou en ski de randonnée, qui n’en rêverait pas un peu…
Nous partions, avec Bernard, pour un Cervin. Le petit éboulement survenu sur le chemin d’accès au refuge du Hornli, nous aura un peu modifié nos projets de chemins escarpés.
Notre Tobleron national, dans une ambiance clairement orageuse.
Avec Bernard nous avons déjà usés passablement de semelles vibram dans les arêtes du coin, Cresta Signal ou Cresta Sella, deux belles envolées, n’ont pas de secrets pour lui. Du coup, une envie de compléter les « Cresta » … La Rey qui débouche au sommet de la pointe Dufour fût envisagée.
Après le passage sur ces 5 satellites voisins perchés à plus de 4000 mètres, La Piramide Vincent (4215m.), le Bivouac Giordano (4167m.) le Corno Nero (4321m.), Ludwigshöhe (4342m.) et le dernier voisin, la Parrotspitze (4434m.), la nuit qui à suivit, au refuge Margherita à 4550 mètres aura eu raison de l’énergie disponible de notre cordée. Une nuit blanche, étoilée certes, mais loin d’être reposante. Que cela ne tienne, nous retournerons à la Cresta Rey, dès que possible. Les conditions restent excellentes pour une fin de saison avec les températures élevées comme nous avons vécu. A savoir que, les remontées mécaniques de Gressoney et Staffal restent ouvertes jusqu’au 9 septembre avec des horaires spécifiques dès le 1 septembre.
Bernard à la descente de Parrotspitze.
Notre traversée vers la Capanna Regina Margherita à commencé par l’arête sud-ouest de la pyramide Vincent.
Une belle variante sur l’ascension de ce sommet classique. Une arête peu compliquée mais qui demande un peu d’agilité. Du sommet de la Piramide, nous avons recollés avec les cheminements classiques. Bivouac Giordano, puis Corno Nero. Ce dernier, avec une pente finale de 35 mètres en neige et glace et un très court parcours d’arête pour embrasser la vierge qui surveille les cordées du massif. Du pied de la pente, après un court rappel pour rejoindre la rimaye, les nuages envahirent notre horizon, et le blanc à imposé sa présence. Passage aux sommets de Ludwig et de Parrot dans l’ambiance ouatinée d’une journée ou les thermiques prennent possession du ciel bleu azur. L’arrivée chez Regina, entendez, sa cabane, était minutée avant celle de la neige.
Une nuit blanche, un réveil qui n’en fût point un, un regard vers l’objectif prévu et un retour anticipé en vallée, fût le rythme donné à cette troisième journée.
Sacré altitude, pas toujours facile de dormir à la hauteur des derniers camps de base fréquentés, hein Bernard !!!!